mercredi 27 mars 2013

Reconciliation Turquie Israël et la Syrie




Réconciliation Turquie-Israël
pour attaquer la Syrie

 

Cette réconciliation est la conséquence directe de la visite d'Obama en "Israël " ses entretiens avec Netanyahou pour peaufiner les attaques aériennes israéliennes contre des soit disant sites de stockage d'armes chimiques en Syrie cela sous la protection des batteries Patriot de l'OTAN installées en Turquie afin d’instaurer une zone d'exclusion aérienne dans le Nord de la Syrie avant une vaste offensive des US/OTAN.




Attaque aérienne israélienne contre un bâtiment militaire syrien 2007


A l'évidence la visite d'Obama en "Israël" confirme leur coopération étroite pour attaquer la Syrie. Les US/OTAN dans le cadre de leurs préparatifs de guerre contre la Syrie et son dépeçage au Nord et au Sud considéraient comme un obstacle les tensions entre la Turquie et le régime sioniste lié à la tuerie des militants turcs pro palestiniens le 31 mai 2010 à la suite de l'assaut israélien contre une flottille tentant de briser le blocus de la bande de Gaza. Neuf passagers turcs - dont un avec la double nationalité turc et américaine - du navire Mavi Marmara avaient été froidement abattus par des commandos israéliens avant que leur bateau ne soit arraisonné dans les eaux internationales par les pirates militaires israéliens.

La crise diplomatique entre les deux pays après ces assassinats a fait qu' Ankara a abaissé le niveau de sa représentation diplomatique en Israël, dont il a expulsé l'ambassadeur, et réduit la coopération militaire entre les armées des deux pays.

L'armée de l'air israélienne s'entraînait régulièrement avec l'armée de l'air turque. Surtout cela lui permettait de bénéficier d'entraînements sur des distances plus grandes que dans son propre espace aérien.

Autre avantage d'une reprise de la coopération militaire turco israélienne c'est l'éventuelle utilisation de l'espace aérien turc pour aller bombarder la Syrie. L'armée de l'air israélienne a déjà à plusieurs reprises utilisé l'espace aérien turc pour attaquer des sites syriens.

Après s'être longuement entretenu avec Obama, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a officiellement présenté ses excuses au chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan pour la mort des neuf Turcs passagers du Marvi Marmara.

Netanyahou a lui-même justifié sa démarche sur son compte Facebook en invoquant la situation en Syrie.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ainsi motivé samedi sa décision de normaliser les relations avec Ankara par la nécessité d'avoir un allié régional militairement puissant - et ce d'autant plus que la Turquie fait partie de l'OTAN- pour contrer les pseudo menaces pouvant venir de Syrie.

"Le fait que la crise syrienne s'aggrave d'heure en heure a été décisif lors de l'adoption de la décision (sur la normalisation des relations entre Tel Aviv et Ankara). Il est important qu'Israël et la Turquie, pays voisins de la Syrie, aient la possibilité de collaborer et d'agir conjointement contre toute menace régionale" a écrit Netanyahou sur sa page Facebook.

Netanyahou a de nouveau agité la menace d'armes chimiques pouvant tomber aux mains des islamistes en Syrie.

"La Syrie est entrain de s'effondrer et ses importants stocks d'armes sophistiquées commencent à tomber dans les mains de différents éléments. ce que nous craignons le plus c'est que des groupes terroristes s'emparent d'armes chimiques"

La menace des armes chimiques tombant entre les mains de terroristes est l'alibi majeur du gouvernement Netanyahou pour lancer des attaques aériennes contre le gouvernement syrien de Bashar Al Assad.

l'ASL et ses affiliés Al Nusra Al Qaeda et C° sont en contact direct avec la CIA, Mossad et consorts et par conséquent peuvent - comme ils l'ont déjà fait tout récemment- lancer une attaque à l'arme chimique pour justifier une attaque israélienne aérienne.

Une telle attaque aérienne ne peut se faire que via l'espace aérien turc. La dernière attaque aérienne israélienne contre un centre de recherche militaire dans le Sud de Damas s'était faite via le Golan syrien occupé en longeant la frontière avec le Liban. Depuis cette attaque l'armée syrienne a déployé des batteries de missiles Scud le long de la ligne de cessez le feu de 1974 rendant désormais impossible l'utilisation de cette voie aérienne par les avions de combat israéliens.

On peut d'ailleurs se demander si l'intensification des combats entre l'armée nationale syrienne et les mercenaires de l'ASL et consorts dans le Sud de la Syrie et notamment sur le Golan n'a pas pour but de neutraliser ces batteries et les positions militaires syriennes alentours.

Depuis 48h on assiste à des échanges de tirs dans cette région - tirs non identifiés mais venant probablement des combattants de l'ASL transformés en supplétifs de l'armée israélienne - qui ont visé notamment une patrouille israélienne sans faire de blessé. L'armée israélienne en a profité en représailles pour bombarder une position militaire de l'armée nationale syrienne blessant deux soldats syriens.

Profitant de cet incident le nouveau ministre de la défense israélien Moshé Ayalon a immédiatement déclaré qu'à tout tir provenant du côté syrien de la ligne d'armistice l'armée israélienne répondrait automatiquement. La réponse israélienne en l'occurrence se fait à coup de missiles.

Pour bombarder la Syrie l'armée de l'air israélienne doit donc impérativement emprunter un couloir aérien sur la frontière turco syrienne. L'armée de l'air turque avait déjà testé sans succès - deux pilotes turcs y ont perdu la vie - les défenses aériennes syriennes. Depuis la Turquie a demandé et obtenu l'installation de batteries de missiles anti missiles Patriot sur sont territoire pour soit disant contrer la menace iranienne.

En fait ces systèmes Patriot ont été installés dans le Sud de la Turquie pour protéger les attaques aériennes israéliennes en Syrie prélude à la création d'une zone d'exclusion aérienne dans le Nord de la Syrie ouvrant la voie à une intervention US/OTAN.

Une telle coopération consacrerait publiquement et concrètement l'entrée d'Israël dans l'OTAN.

Des agents de la CIA du Mossad et consorts infiltrés en Syrie via la Turquie tentent depuis un certain temps déjà de cartographier d'éventuels sites syriens de stockages d'armes chimiques et biologiques. Une attaque israélienne se ferait grâce aux informations transmises par ces agents.

L'armée israélienne pourrait emprunter le couloir aérien turc - voir la carte ci dessus - utilisé en 2007 pour aller bombarder un bâtiment militaire syrien dans le Nord Est qu'Israël a affirmé être une installation nucléaire.

Confrontées à une telle attaque les défenses aériennes syriennes riposteront et l'armée de l'air syrienne pourrait également intervenir pour protéger son territoire. Les systèmes patriot installés en Turquie entreront alors en action.

Lors d'une intervention récente devant le Comité des Services Armés du Sénat US, l'amiral James Stavridis à la tête du Commandement Européen US ( EUROCOM) a déclaré qu'une attitude plus agressive des US et de leurs alliés pourrait débloquer la situation en Syrie.

"Mon opinion personnelle c'est que cela aiderait à débloquer la situation et faire tomber le régime"

Répondant à des questions du Sénateur Mac Cain partisan d'une attaque US contre la Syrie, Stavridis a dit que l'OTAN préparait plusieurs plans d'intervention .

"Nous étudions un large éventail d'opérations et nous sommes prêts si on nous le demande à nous engager comme nous l'avons fait en Libye"

Stavridis a également affirmé que les batteries de missiles Patriot de l'OTAN déployées en Turquie dans le cadre d'un plan de défense de l'espace aérien turc pourraient également si besoin est abattre des avions syriens dans l'espace aérien syrien. Questionné sur le fait que cela puisse agir comme dissuasion pour empêcher l'armée de l'air syrienne d'attaquer les positions au sol de l'ASL et consorts, Stavridis a répondu :

"Je pense que dés l'instant ou un avion est abattu cela a un puissant effet de dissuasion".

Stavridis a ajouté qu'en cas de chute du gouvernement d'Assad la situation en Syrie serait alors comparable à celle des Balkans dans les années 90 avec des bains de sang liés à des actes de vengeance.

D'autre part le commandement terrestre de l'OTAN est installé à Izmir en Turquie et selon le Gl Frederick Ben Hodges à sa tête ce commandement sera complètement opérationnel fin Août.

"Nous aurons atteint notre complète capacité initialement prévue le 30 Août 2013... et par conséquent nous aurons la possibilité et la capacité de remplir la majorité des missions qui nous serons confiées"

Autrement dit une opération terrestre contre des US/OTAN contre la Syrie à partir de la Turquie est envisagée et tout est mis en place pour se faire.

En clair le scénario libyen pour la Syrie a été depuis longtemps activé, Israël et la Turquie y jouent un rôle essentiel. D'où l'impérieuse nécessité pour l'administration Obama II qui "dirige par derrière" cette guerre contre la Syrie de relancer très rapidement l'étroite coopération militaire turco israélienne.


Dimanche 24 Mars 2013
Mireille Delamarre
http://www.planetenonviolence.org/Reconciliation-Turquie-Israel-Pour-Attaquer-La-Syrie_a3045.html
 

vendredi 22 mars 2013

Alain Chouet conteste la décision française de livrer des armes à l'opposition syrienne.

Ancien chef de poste de la DGSE à Damas, puis cadre supérieur des services secrets, Alain Chouet conteste la décision française de livrer des armes à l'opposition syrienne.



Propos recueillis par Jean Guisnel

Le président français François Hollande a souhaité vendredi que les Européens prennent "dans les prochaines semaines" une décision sur la levée de l'embargo sur la fourniture d'armes aux forces d'opposition syriennes. "Des armes sont livrées par des pays, dont la Russie, à Bachar el-Assad et son régime. Nous devons en tirer toutes les conclusions et l'Europe doit prendre sa décision dans les prochaines semaines", a déclaré François Hollande. Il a précisé que "toutes les conséquences de la levée de l'embargo" seraient examinées par les ministres des Affaires étrangères au cours d'une réunion prévue de longue date les 22 et 23 mars à Dublin.

Une démarche jugée sévèrement par Alain Chouet, ancien chef de poste de la DGSE à Damas, puis cadre supérieur des services secrets. Il est l'un des meilleurs connaisseurs du monde arabo-musulman. Rencontre.




Le Point.fr : Est-il opportun que la France livre des armes à l'opposition syrienne ?

Alain Chouet : Je suis confondu par cette affaire. On se trouverait complètement en dehors de la légalité internationale, dans une situation sans précédent. Pour prendre une comparaison, c'est comme si la France, en 1992, avait décidé unilatéralement d'armer le GIA (Groupe islamique armé) et le FIS (Front islamique du salut) algériens, sous prétexte qu'ils avaient gagné les élections et que les militaires avaient interrompu le processus électoral. Dans le cas de la Syrie, nous armerions des groupes non représentatifs et reconnus par personne, si ce n'est par nous ! l'ONU n'a pas reconnu l'opposition, et d'ailleurs, de quelle opposition parlons-nous ? Elle est totalement hétéroclite et divisée, les militaires ne reconnaissent pas l'autorité des politiques et, à l'intérieur de la composante militaire, les milices djihadistes ont pris le pas sur les autres.

Quelles armes la France veut-elle livrer ?

Je ne le sais pas. J'entends parler d'armes "défensives", qui ne font pour moi aucune différence avec les armes "offensives". Quant à évoquer des armes "non létales", on joue sur les mots. Et je ne sais pas à qui on va les donner... Certains responsables politiques français affirment que nos services spéciaux savent parfaitement à qui il faut les donner. Je connais la Syrie depuis 40 ans, j'ai fait partie des services spéciaux pendant 30 ans et j'affirme qu'une telle certitude est totalement présomptueuse. Ce que je constate, c'est que, sur le terrain, celle qu'on appelle l'ASL (Armée syrienne libre) est composée d'officiers et d'hommes de troupe qui ont déserté vers la Turquie et qui se trouvent pour la plupart consignés dans des camps militaires quand ils n'ont pas donné des gages d'islamisme. L'un des fondateurs de l'ASL, le colonel Riad al-Assaad, se trouve pratiquement assigné à résidence avec l'interdiction de se rendre sur le territoire syrien. Tout cela pour laisser la place aux groupes salafistes et aux djihadistes. Je repose donc la question : quelles armes allons-nous donner et à qui ?

Si Londres et Paris veulent livrer des armes, c'est pour balayer Bachar el-Assad. Pourquoi bouger maintenant, après deux ans de quasi-immobilisme ?

Nous n'avons aucun mandat de l'ONU ou de qui que ce soit d'autre ni de légitimité juridique pour renverser le président Assad quels que soient ses torts. Ce n'est pas aux Français ni aux Anglais de le faire, mais aux Syriens. Depuis deux ans, la France a fourni aux opposants syriens une assistance logistique, technique, des entraînements organisés par les services spéciaux, également britanniques ou américains. Cette fois, en livrant officiellement des armes, on passe à un autre stade !

Ce n'est tout de même pas d'aujourd'hui que des services secrets soutiennent des groupes d'opposition armés au mépris des lois internationales !

Certes, et ces services sont même faits pour ça... On ne peut envoyer des militaires avec drapeaux, plumes et trompettes que lorsqu'on en a le mandat dans le cadre de la légalité internationale. Mais dès lors qu'un ministre des Affaires étrangères proclame qu'il va apporter une aide militaire à des étrangers désireux de renverser leur gouvernement, même si les instances internationales s'y opposent, on entre dans une forme nouvelle et dangereuse de l'illégalité internationale.

Vous connaissez extrêmement bien la Syrie, où vous avez longtemps été en poste et dont vous parlez la langue. Quelle est votre appréciation globale sur la situation ?

Depuis deux ans, la situation s'est gravement dégradée. On est dans un pays dévasté, ruiné, en proie à des affrontements ethniques et confessionnels, où rien ne sera plus jamais comme avant. On est entré dans une logique de guerre civile semblable à celle qui a ensanglanté le Liban pendant 15 ans. Mais je vous le dis nettement : ce n'est pas en armant des salafistes qu'on va arriver à une solution. D'une façon hypocrite, la France a appelé à une solution négociée en disqualifiant d'emblée une des parties sommée de ne pas se présenter à la table des discussions, en l'occurrence le pouvoir en place. Que reste-t-il alors à négocier ? Depuis le début de cette affaire, on se trouve dans le flou militaire, juridique, politique ou idéologique. J'ai le plus grand mal à m'y retrouver. On est dans une ambiguïté absolue en soutenant en Syrie ceux contre lesquels on lutte ailleurs.

Pouvez-vous être plus précis ?

J'évoque ici le Mali. Même si comparaison n'est pas raison et si les islamistes qui se manifestent au Mali ne sont pas les mêmes qui se battent en Syrie, ils ont les mêmes objectifs, les mêmes inspirateurs, les mêmes idéologues et les mêmes financiers. Je trouve ça tout à fait curieux. Et en tant qu'ancien responsable d'un grand service de l'État, je suis assez perturbé par ces choix bizarres et antagonistes de nos diplomates et de nos politiques.

samedi 9 mars 2013

Une occasion manquée


Ramgavar et SD Hentchak
Une occasion manquée


 
par Varoujan Sirapian

 

Aucune élection n’est jouée d’avance et les dernières élections présidentielles du 18 février en Arménie ne dérogent pas à cette règle. Certes le sortant a été réélu avec 58% des voix, mais de l’aveu même du parti au pouvoir (Parti Républicain) le score du challenger Raffi Hovhanissian a surpris plus d’un.

Nous n’allons pas rentrer ici dans les polémiques pour savoir si la fraude (puisqu’il y en a eu, contrairement aux déclarations des instances internationales) a empêché le challenger de gagner ou tout au moins provoquer un deuxième tour, une première en Arménie, ouvrant la voie à une adhésion massive de la population sur le nom de Raffi Hovhanissian. Ni de sa capacité de pouvoir diriger le pays ou pas. Le système est tellement pourri, sous les apparences d’une modernité trompeuse, que rien ne pourra être pire que la situation actuelle. Les dirigeants actuels se tiennent sur une plume flottante dans un marécage. Ils vacillent, mais se disent : « tout va bien jusqu’ici ».

Nous allons plutôt étudier l’attitude des trois partis « historiques » ; Ramgavar-Azadagan, SD Hentchak et la FRA Dashnagsoutioun face à cette élection.

Il est normal que chaque organisation politique aspire au pouvoir pour ensuite appliquer son programme. Soit le parti est suffisamment fort (ou l’estime l’être) pour « jouer » seul, soit il « colle » à un parti d’opposition plus fort que lui, comme les petits poissons au dos d’un requin.

Depuis des années, les Ramgavars et SD Hentchak sont inaudibles en Arménie. Aujourd’hui, politiquement parlant, ils ne représentent rien ou presque, puisqu’ils n’ont pas de « réservoir de voix » suffisant pour peser sur l’échiquier politique. Autrement dit ils ne peuvent rien attendre du pouvoir en place – puisqu’il n’a pas besoin d’eux – et ne peuvent espérer de coller à un autre Parti d’abord pour la même raison citée plus haut et ensuite de peur qu’ils perdent leur « couleur politique », où ce qu’il en reste à part peut être des drapeaux pour décorer le fond d’une scène lors d’une cérémonie désuète avec la sempiternelle évocation des héros (ou alternativement victimes) d’un passé glorieux.

Alors on comprend moins la servitude de ces deux partis et l’enthousiasme qu'ils ont mis dans « le service avant et après vente » de ces élections. Des communiqués de soutien au président sortant avant les élections et un empressement pour le féliciter après. Alors que le peuple gronde, alors que c’était la dernière chance de voir changer ce régime oligarchique qui étouffe le pays depuis 20 ans, alors que les Arméniens souffrent, ces deux partis qui n’avaient rien à attendre du pouvoir auraient dû se mettre au côté du peuple, surtout pour les Ramgavars dont le slogan est « Pour la Patrie, avec la Patrie ». Les Tchobanian et Tekeyan doivent se retourner dans leurs tombes. Au lieu de cela, avec une posture de servitude, ces deux partis ont perdu le peu de crédit qu’ils avaient auprès des gens. Notamment les Ramgavars qui espèrent (à notre avis en vain) récolter quelques sièges, en guise de miettes, lors des prochaines élections municipales. Servitude sans contrepartie réelle ; en somme ils ont perdu et la guerre et l’honneur. Une absurdité et surtout une faute politique.

Finalement, parmi les trois partis traditionnels, c’est la FRA-Dashnagtsoutioun, qui semble avoir pris la bonne décision, en se ralliant à Raffi Hovhanissian, tirant ainsi les marrons du feu. Même si on considère que c’est une démarche opportuniste pour cette organisation appelée souvent par ces détracteurs « parti caméléon », même si ce ralliement est tardif, même s’ils ne pouvaient pas faire autrement, même si leur poids électoral ne dépasse pas les 10% environ, ils apparaissent aujourd’hui aux yeux, au moins une partie, de la population comme une force politique en faveur d’un changement plus qu’urgent. Et si demain un renouvellement intervenait, ils auraient, naturellement, leur part de responsabilité dans le nouveau gouvernement.

Et les deux partis fantomatiques, Ramgavar et Hentchak, sans une pensée politique lisible, ni un chef charismatique visible, regarderont les seigneurs quitter le navire, et resteront hébétés sur les quais, à la marge de cette nouvelle société arménienne qui commencera à marcher vers une vraie démocratie.

Quel gâchis !


Varoujan Sirapian
Directeur de la revue Europe&Orient
Erevan, 10 mars 2013



voir aussi : 

l'article de Denis Donikian
http://denisdonikian.wordpress.com/2013/03/05/elections-ou-la-tactique-du-chaos/ 

la lettre de Sèda Mavian
http://institut-tchobanian.blogspot.com/2013/03/lettre-de-seda-mavian.html
 


  


vendredi 8 mars 2013

Christian Armenia and Islamic Iran


Christian Armenia and Islamic Iran

An Unusual Partnership Explained

 

By: Harout Harry SEMERDJIAN
(Ph.D. Candidate at the University of Oxford)


While the West has recently tightened its sanctions against Iran, its only Christian neighbour has taken a different approach towards the Islamic Republic. Political constraints and lack of options have coerced landlocked Armenia to adopt a policy dissimilar to the West’s for one basic reason—survival.


Armenia is located in the South Caucasus—one of the most volatile regions in the world, where East meets West and North meets South. It lies at the crossroads of Islam and Christianity. This is where NATO and the USSR once drew their boundary, but where war and history have maintained closed borders even after the collapse of the Soviet Union in 1991. This is also where expansive oil and gas pipelines traverse, supplying Europe with energy resources from the hydrocarbon-rich Caspian Sea.


Of all the countries in the region, geography and history have been the cruelest to Armenia. The country is blockaded by two of its four neighbours—Turkey to the West and Azerbaijan to the East and Southwest—accounting for some eighty percent of the country’s boundaries. Its border with an often unstable Georgia remains open to the North as well as a tiny 22-mile Southern border with Iran—termed as a “lifeline” for the culturally-rich yet resource-poor country of 3 million.


Despite a current cease-fire, Armenia is technically still at war with Azerbaijan over the region of Nagorno-Karabakh, where a de-facto independent republic was proclaimed in 1992 after Armenian forces established control over the territory and several districts surrounding it. As a result, Turkey also severed ties with Armenia and closed its border in solidarity with its ethnic kin, the Azeris. Armenia’s relations with Turkey also remain tense over the 1915 Armenian genocide, when nearly the entire Armenian population of the Ottoman Empire, two million people, was wiped out through massacres and deportations. Turkey still denies the genocide despite historical evidence and international pressure to acknowledge the crimes committed by its predecessors.


Given Iran’s historic rivalry with Turkey and Russia for influence in the Caucasus, its strained relations with Azerbaijan over that country’s rejection of an Islamic order, and its international isolation, Iran has recently enhanced its economic, political and cultural relations with Armenia. Additionally, northern Iran is inhabited by over 15 million Azeris (double the population of the Republic of Azerbaijan), driving Iran’s concern of a potential secessionist movement. Wary of this threat, a weak Azerbaijan is in Iran’s best interest and Armenia becomes an important leverage point in this regard. Hence, we observe an unusual international relations predicament in which the interests of an Islamic republic coincide with those of a Christian state at the expense of another Muslim country. In response, leaders of both Iran and Armenia are quick to point out the historic relations between the two countries that span several thousand years, as well as the presence of a substantial Armenian community in Iran numbering 150,000. Two seats in the Iranian Parliament are appointed for Armenian representation and northern Iran, once a part of several Armenian kingdoms, is also home to ancient Armenian monasteries designated as UNESCO World Heritage Sites that enjoy national and international protection – in stark contrast to some three thousand Armenian churches in Turkey that fell victim to cultural destruction during and after 1915.


Ultimately, for Armenia, embracing Iran becomes a matter of basic survival, and for Iran, tiny Armenia becomes an outlet for global reconnection and a means to put pressure on Azerbaijan. Meanwhile, Armenia has made it clear that this relationship does not come at the expense of its relations with the West or Russia. Russia remains Armenia’s strategic ally and Armenia has very warm and developing relations with the United States and the EU. Large and influential Armenian Diaspora communities, particularly in the United States and France, become an important bridge between their ancestral and adopted homelands and act as catalysts for Westernization. Over the years, Armenia has espoused a policy of European orientation and integration and hopes to become an EU member in time. As a means of engaging regional and global powers without having to “pick and choose” alliances, Armenia has carefully crafted a policy of “complementarity” to survive and navigate difficult geopolitical terrain.


Last year marked the apex of Iranian-Armenian relations when the two countries embarked on important economic projects, including the construction of a hydro-electric plant on their shared border—a welcome development for energy-hungry Armenia. There are talks now of constructing an ambitious railway system and an oil pipeline between the two countries. Both projects could eventually be extended to Europe through Georgia, which will help alleviate Armenia’s isolation in the region. American tolerance of these growing ties still remains to be seen. Thus far, the United States has been cautious but largely understanding; however this could change in the future.


To assist Armenia in expanding its options in the region, the Obama administration must put pressure on Turkey to open its border with Armenia immediately and without preconditions. This would ensure Armenia’s access to Europe and beyond through Turkish territory. The United States should also enhance its efforts in bringing forth a solution to the Nagorno-Karabakh conflict peacefully and resolutely. Furthermore,  the  United  States  should  assist  Armenian  integration  in  regional  economic  and transportation projects and to energize U.S.-Armenia economic relations via a bilateral Trade and Investment Framework Agreement. The United States will thus help Armenia reduce its dependence on Iran by ensuring the country’s integration with the West. Armenia and its people want no less and need American and European assistance to achieve this objective. Otherwise, Armenia will have no choice but to continue looking to Iran.



Los Angeles, California, U.S.A.
March 7th, 2013