samedi 31 août 2013

Speech delivered by George Galloway in the House of Commons

Speech delivered by George Galloway in the House of Commons


Transmitted below is a link to an eloquent six-minute speech delivered by George Galloway in the House of Commons in the lead-up to Thursday night’s historic vote against war and in favor of British independence.

http://www.informationclearinghouse.info/article36019.htm

I have been puzzled by the post-vote fretting by various British commentators as to the “threat” which this assertion of independence may pose to Britain’s “special relationship” with the United States. Indeed, I have long been puzzled by the attachment of the British élites to this “special relationship”, since, in recent years, it has so clearly been a relationship of abject, bootlicking subservience – much like America’s other “special relationship”, with Israel, except that, in the British case, it is the American boots which have been being licked.
With 237 years having passed since America declared independence from British rule, it is high time for Britain to declare independence from American domination, and the British people can be proud that, at least in this instance, their democracy worked and their elected leader yielded to the clearly expressed will of his people. Later historians may regard this vote as a turning point.
By contrast, it appears at this point that neither Barack Obama nor François Hollande intends to seek a legislative vote of approval for an attack on Syria or to respect the clearly expressed will of his people. At least one of these three venerable democracies remains functional. Hats off to the Brits!
I will take advantage of this message to expand slightly on my comments in two of my messages yesterday:

ON THE “NO-CONSEQUENCES” SCENARIO
In my reaction to John Kerry’s statement yesterday, I suggested as the best-case scenario a “no consequences” scenario based on universal non-reaction to American “military action”. In retrospect, I should have qualified “no consequences” by “aside from the deaths and destruction and a further degradation of American respect for the rule of law, both domestically and internationally”.
Even in the best case, that would remain a hefty price to pay for saving face for one individual – and few can believe that the world would now be holding its breath if Barack Obama had never uttered the words “red line”.
Between 1739 and 1748, Britain and Spain fought a war bearing the charming name “the War of Jenkins’ Ear”, since it was ostensibly triggered by the severing of an ear of Robert Jenkins, the captain of a British merchant ship. If, as we must all hope, Obama’s limited, symbolic attack on Syria does not trigger a chain of reactions and counter-reactions à la World War I, I would propose that it be remembered as “the War of Obama’s Face”.

ON FRENCH PRESIDENTIAL BELLIGERENCE
I suggested yesterday a possible psycho-political explanation for the peculiar enthusiasm for “military action” of Nicolas Sarkozy and François Hollande. I will now suggest two other possible psycho-political explanations. The three are not mutually exclusive. They may be complementary.
1. Dealing with recession, unemployment, budget deficits, national debt and cuts in pension benefits is dreadfully dull and depressing – and offers few opportunities for adrenaline rushes or public praise. A little “military action” is far sexier and much more fun – and almost always provides at least a temporary positive bump in popularity polls. (However, with the latest opinion polls showing two-thirds of the French people opposed to French involvement in “military action” against Syria, a positive bump cannot be guaranteed in this instance.)
2. People who seek and achieve power – in any country – tend to be deeply interested (even obsessed) about exercising power. Particularly in difficult economic circumstances, it is easy even for those at the top of the political pyramid to feel – and be – powerless with respect to the most important aspects of their jobs. “Military action” to the rescue! Ordering death and destruction is something heads of state have the power to do (even if, in instances like the current one, it would violate international law and potentially domestic law as well) and is the ultimate power trip.

Témoignages syriens à Gouta - Syrie

EXCLUSIF - Témoignages syriens à Gouta : ce sont les rebelles fournis par l’Arabie Saoudite qui sont à l’origine de l’attaque chimique 

(Mint Press News)
 
Les rebelles et les résidents locaux à Gouta accusent le prince saoudien Bandar bin Sultan d’avoir fourni les armes chimiques à un groupe rebelle lié à Al -Qaida .
31 août 2013

Cet article est une collaboration entre Dale Gavlak pour Mint Press News et Yahya Ababneh .


Gouta, Syrie – Tandis que la machine de guerre américaine se met en place après l’attaque par armes chimiques la semaine dernière, les Etats-Unis et leurs alliés sont peut-être en train de se tromper de coupable.
C’est ce qui semble ressortir des entretiens avec des gens à Damas et Gouta, une banlieue de la capitale syrienne où, selon l’ONG humanitaire Médecins sans frontières, au moins 355 personnes ont trouvé la mort la semaine dernière par ce que l’organisation croit être un agent neurotoxique.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ainsi que la Ligue arabe ont accusé le régime du président syrien Bachar al-Assad d’avoir mené une attaque avec des armes chimiques qui ont visé principalement des civils. Des navires de guerre américains sont stationnés dans la mer Méditerranée prêts à lancer des frappes militaires contre la Syrie en guise de punition pour cette attaque massive d’armes chimiques. Les États-Unis et d’autres ne sont pas intéressés à examiner toute élément de preuve contraire tandis que le secrétaire d’Etat américain John Kerry déclarait lundi que la culpabilité d’Assad était « un jugement ... déjà clair aux yeux du monde. »
Cependant, selon de nombreux entretiens avec des médecins, des résidents à Gouta, des combattants rebelles et leurs familles, le tableau est différent. Beaucoup croient que certains rebelles ont reçu des armes chimiques par l’intermédiaire du chef du renseignement saoudien, le prince Bandar bin Sultan, et sont responsables de l’attaque au gaz.
« Mon fils est venu me voir il y a deux semaines pour me demander ce que je pensais des armes qu’on lui avait demandé de transporter », déclare Abou Abdel-Moneim, le père d’un rebelle luttant pour déloger Assad, qui vit à Gouta.
Abdel-Moneim dit que son fils et 12 autres rebelles ont été tués à l’intérieur d’un tunnel utilisé pour stocker des armes fournies par un militant saoudien, connu sous le nom d’Abou Ayesha, qui dirigeait un bataillon de combat. Le père décrit les armes comme ayant une « structure en forme de tube » tandis que d’autres ressemblaient à « d’énormes bouteilles de gaz ».
Des habitants de Gouta disent que les rebelles utilisaient des mosquées et des maisons privées pour se réfugier tout en stockant leurs armes dans des tunnels.
Abdel-Moneim dit que son fils et les autres sont morts lors de l’attaque chimique. Le même jour, le groupe Jabhat al-Nusra, lié à Al-Qaïda avait annoncé qu’il allait attaquer de la même manière des civils à Latakia, au coeur de la région acquise au régime Assad sur la côte ouest de la Syrie, apparemment en guise de représailles.
« Ils ne nous ont pas dit ce qu’étaient ces armes ni comment les utiliser », se plaint une combattante nommée « K. » « Nous ne savions pas qu’il s’agissait d’armes chimiques. Nous n’avions jamais imaginé que c’était des armes chimiques ».
« Quand le prince saoudien Bandar donne de telles armes, il doit les donner à ceux qui savent comment les manipuler et les utiliser », averti-t-elle. Elle, comme d’autres Syriens, ne veut pas utiliser son nom et prénom par crainte de représailles.
Un chef rebelle bien connu à Gouta nommé « J » acquiesce. « Les militants de Jabhat al-Nusra ne coopèrent pas avec les autres rebelles, à l’exception de combats sur le terrain. Ils ne partagent pas d’informations secrètes. Ils ont simplement utilisé des rebelles ordinaires pour transporter et utiliser ce matériel » , dit-il.
« Nous étions très curieux au sujet de ces armes. Et malheureusement, certains des combattants ont manipulé les armes de façon inappropriée et ont déclenché les explosions », déclare « J ».
Des médecins qui ont traité les victimes des attaques chimiques nous (les intervieweurs) ont mis en garde de faire attention à poser des questions quant à savoir qui, exactement, était responsable de l’agression mortelle.
Le groupe humanitaire Médecins sans frontières a ajouté que des soignants auprès des 3.600 patients ont également signalé des symptômes similaires, y compris l’écume à la bouche, des difficultés respiratoires, des convulsions et une vision floue. Le groupe n’a pas été en mesure de vérifier l’information.
Plus d’une douzaine de rebelles interrogés ont indiqué que leurs salaires proviennent du gouvernement saoudien.
Implication saoudienne
Dans un récent article de Business Insider, le journaliste Geoffrey Ingersoll a souligné le rôle du prince saoudien Bandar dans la guerre civile syrienne qui dure depuis deux ans et demi. De nombreux observateurs estiment que Bandar, avec ses liens étroits avec Washington, a été au cœur de la campagne pour la guerre par les Etats-Unis contre Assad.
Ingersoll a fait référence à un article du quotidien britannique The Daily Telegraph au sujet de négociations secrètes russo-saoudiennes alléguant que Bandar avait offert au président russe Vladimir Poutine du pétrole bon marché en échange de son abandon d’Assad.
« Le prince Bandar s’est engagé à protéger la base navale de la Russie en Syrie si le régime d’Assad était renversé, mais il a également fait allusion à des attaques terroristes Tchétchènes pendant les Jeux olympiques d’hiver à Sotchi, en Russie, en cas d’absence d’accord, » écrit Ingersoll .
« Je peux vous donner une garantie pour protéger les Jeux olympiques d’hiver de l’année prochaine. Les groupes tchétchènes qui menacent la sécurité des jeux sont contrôlés par nous », aurait dit Bandar aux Russes.
« De même que les autorités saoudiennes, les États-Unis auraient donné le feu vert au chef du renseignement saoudien pour mener ces négociations avec la Russie, ce qui n’est pas une surprise » écrit Ingersoll.
« Bandar a reçu son éducations aux Etats-Unis, à la fois militaire et universitaire, et a servi comme ambassadeur saoudien très influent aux États-Unis, et la CIA l’adore, » ajoute-t-il
Selon le journal britannique The Indépendant, c’est l’agence de renseignement du prince Bandar qui a lancé en premier les accusations d’utilisation de gaz sarin par le régime, à l’attention des alliés occidentaux, au mois de février.
Le Wall Street Journal a récemment rapporté que la CIA a réalisé que l’Arabie Saoudite était "sérieuse" quant au renversement d’Assad lorsque le roi saoudien a nommé le prince Bandar pour diriger l’opération.
« Ils croyaient que le prince Bandar, un vétéran des intrigues diplomatiques de Washington et du monde arabe, pouvait offrir ce que la CIA ne pouvait pas : des tonnes d’argent et d’armes, et, comme l’a dit un diplomate américain, des pots-de-vin » dit-il.
Selon le Wall Street Journal, Bandar a mis en marche l’objectif prioritaire de la politique étrangère de l’Arabie saoudite, à savoir le renversement d’Assad et ses alliés, l’Iran et le Hezbollah.
Dans ce but, Bandar a convaincu Washington de soutenir un programme pour armer et entraîner les rebelles sur une base militaire prévue en Jordanie.
Le journal rapporte qu’il a rencontré « les Jordaniens mal à l’aise avec une telle base » :
« Ses rencontres à Amman avec le roi Abdallah de Jordanie duraient parfois huit heures d’affilée. « Le roi plaisantait : ’Oh, Bandar vient à nouveau ? Prévoyons deux jours pour la réunion’ », a dit une personne proche de ces réunions. »
La dépendance financière de la Jordanie auprès de l’Arabie saoudite a peut-être fourni aux Saoudiens un fort argument. Un centre d’opérations en Jordanie a commencé à fonctionner au cours de l’été 2012, comprenant une piste d’atterrissage et des entrepôts d’armes. Selon le WSJ, citant des responsables arabes, des AK-57 et munitions furent fournies par les Saoudiens.
Bien que l’Arabie Saoudite a officiellement affirmé qu’elle soutenait les rebelles plus modérés , le journal a rapporté que « des fonds et des armes ont été discrètement acheminées à des groupes radicaux, simplement pour contrer l’influence des islamistes rivaux soutenus par le Qatar. »
Mais les rebelles interviewés ont dit que le prince Bandar est appelée « al- Habib » ou « l’amant » par les militants d’al -Qaida combattant en Syrie.
Peter Oborne, dans un article du Daily Telegraph jeudi, a émis une mise en garde au sujet de la précipitations de Washington à punir le régime d’Assad par de soi-disant frappes "limitées" qui ne sont pas destinées à renverser le dirigeant syrien mais à diminuer sa capacité à utiliser des armes chimiques :
« Considérez ceci : les seuls bénéficiaires de l’atrocité sont les rebelles, qui étaient en train de perdre la guerre, et qui ont maintenant la Grande-Bretagne et l’Amérique prêtes à intervenir à leurs côtés. Bien qu’il semble y avoir peu de doute que des armes chimiques ont été utilisées, il y a un doute sur qui les utilisées.
Il est important de se rappeler qu’Assad a déjà été accusé d’utiliser des gaz toxiques contre les civils. Mais à cette occasion, Carla del Ponte, commissaire de l’ONU sur la Syrie, a conclu que c’étaient les rebelles, et non Assad, qui étaient probablement responsables ».
Dale Gavlak et Yahya Ababneh
Mint Press News, 29 août 2013.

Certaines informations contenues dans cet article n’ont pu être vérifiées de manière indépendante. Mint Press News continuera de fournir de plus amples informations et des mises à jour.
Dale Gavlak est correspondant au Moyen-Orient pour Mint Press et a exercé à Amman, en Jordanie, pour Associated Press, NPR et la BBC. Expert dans les affaires du Moyen-Orient, Gavlak couvre la région du Levant, écrivant sur des sujets tels que la politique, les questions sociales et les tendances économiques. Dale est titulaire d’une maîtrise en études du Moyen-Orient de l’Université de Chicago.
Yahya Ababneh est un journaliste indépendant jordanien et travaille actuellement sur un diplôme de maîtrise en journalisme, il a couvert des événements en Jordanie, au Liban, en Arabie Saoudite, la Russie et la Libye. Ses articles ont été publiés par Amman Net, Saraya News , Gerasa News et ailleurs.

Alerte : Pınar Selek menacée par Interpol ?

Alerte : Pınar Selek menacée par Interpol ?
From: Etienne Copeaux <ec@susam-sokak.fr>
Date: August 28, 2013 
Subject: Alerte : Pınar Selek menacée par Interpol ?
 

Chers amis et correspondants,


Alors qu'une campagne de soutien à Pınar Selek a été lancée récemment, sous forme de lettres au Ministre turc de la justice, nous avons appris hier soir par son avocate que le tribunal d'Istanbul a requis du ministère de la justice une "notice rouge" à destination d'Interpol - le moyen le plus efficace pour obtenir un mandat d'arrêt international.

Ce matin, la presse turque a confirmé que cette demande a été effectuée.

Désormais, et comme je le craignais depuis janvier, Pınar Selek risque des ennuis avec la police française si les autorités de notre pays désirent, pour une raison ou une autre, plaire à la Turquie.

Vous trouverez sur mon blog, et encore plus facilement sur le blog dédié à l'affaire Selek le communiqué de Yasemin Öz, son avocate et porte-parole de la plateforme "Nous sommes tous témoins" ainsi que l'article publié ce matin par Hürriyet News.

L'affaire Pınar Selek connaît une nouvelle crise qui dénote l'entrée du gouvernement turc dans une phase de grande fermeté. Le but est de briser Pınar Selek et tous les opposants.

Je vous prie de diffuser ces nouvelles et de rester en contact avec le comité France pinarselek.fr dont voici l'adresse
Justice Pinar <solidaritepinarselek.france@gmail.com>

En participant à la campagne de soutien, prouvons au gouvernement turc que ni Pınar ni aucune des personnes de l'opposition n'est seule dans son combat, que leur combat est connu et soutenu.

Le combat de Pınar est le nôtre, c'est le combat pour la démocratie, en Turquie et chez nous.
 
 

samedi 17 août 2013

Egypt’s Newspaper Recognizes Turkey’s Genocide Against Armenians

Egypt’s Largest Independent Daily Newspaper Recognizes Turkey’s Genocide Against Armenians


By Appo K. Jabarian
Executive Publisher / Managing Editor
USA Armenian Life Magazine
August 17, 2013
 

Turkey’s posturing in the Muslim world and especially Middle East suffered yet one more serious political blow last week when Mr. Essam Kamel, Editor-in-Chief of “Veto” Egypt’s largest independent daily newspaper wrote a scathing editorial condemning Ottoman Turkey’s genocidal dark past.
Mr. Kamel went on to criticize Turkey’s continued denial of the genocide against Armenians; and for having committed countless other atrocities and injustices against former subject peoples of the Ottoman Empire.
In my capacity as Managing Editor of USA Armenian Life Magazine, I wrote Mr. Kamel an email in both Arabic and English languages thanking him and saying: “Please accept my heartfelt gratitude for writing such a powerful article and for showing courage and integrity in addressing the historic facts of the Armenian Genocide perpetrated by Ottoman Turkey.”
No later than couple hours he responded: “Greetings, genuine appreciations and then some. The position we adopt is consistent with the most basic principles of humanity. Whatever the Ottoman Empire did in Egypt is specifically in line with its mistreatment of the peaceful Armenian people. And what they did against your ancestors is beyond description and your struggle for international recognition is honorable and we share your struggle with all the means available to us. It’s our honor to do so. Please accept my sincere greetings.”
In his regular column titled “Landmines—Detonated by Essam Kamel,” the Editor-in-Chief of “Veto” Egyptian newspaper wrote: “The Egyptian government has the right to hesitate in acknowledging the massacres of Armenians by the Turkish forces due to the high incitement of Asitana (today’s Ankara) as this acknowledgement will have bad repercussions on the Egyptian-Turkish relations. This Egyptian hesitation will not stop me, the signer below — to acknowledge the genocidal collective massacres suffered by the Armenian people throughout their history during the era of Ottoman Empire, which (successor Turkey) here comes again (to Egypt) with the support of the fascist brothers (of Muslim Brotherhood).”
Quoting famous Egyptian historian Dr. Mohammad Refaat Al Imam, Mr. Kamel underlined: “As Dr. Refaat said, the Armenians are the people whom the Ottoman Empire called ‘Millet Sadiqa’ (‘The honest community’) for their loyalty and fidelity to the country and the Sultan. But despite all this, they were the most persecuted group of people in the world that was subjected to genocide throughout all their history because of their struggle for their rights. Like the Egyptian saying goes, “Nihayat khedmatel-ghaz alka)” (which means to say “not just one episode of tragedy but an endless chain of persecutions were befallen on Armenians” – so Armenians weren’t just stricken once but they got slaughtered, looted and killed in the streets like nobody else in the history of the Ottoman Empire. There was a whole Army called “Firak Al Khayala Al-Hamidia” (“Hamidian Horse Rider Units”) named after the Sultan Abdel Hamid who executed not just hundreds but actually thousands in the streets and the genocidal massacres did not occur away from the view of the world, but it was witnessed and known by everybody.”
He added: “Some of the chapters of the Armenian tragedy that was recounted in the history books and was known afterwards, was a result of the famous rebellion in Sassoon in 1894 when the massacres against the defenseless people started October 13 of the same year and lasted until November 30 of the following year where more than 100 thousand people died and more than half a million Armenians were rendered homeless. The city of Raha alone suffered gruesome massacres on 28 and 29 of December, 1895 where 3000 Armenians were burned and died in the streets. Around 117 years ago, specifically on 26 August, 1896, and after being fed up and frustrated with the situation, a group of Armenian youth who belonged to the Tashnaq party took over the Ottoman Bank in Asitana (Constantinople – modern day Istanbul) and took hostages. They offered to release the hostages if the Ottoman Empire would promise to ameliorate life for Armenians and would recognize their rights. When the Ottoman Empire failed to control the situation, Russia helped solving it by offering the combatants to leave the country in a French ship and guaranteed their safety on condition that the Ottoman Empire improves the life of Armenians. As the Armenian youth were getting onto the ship, the Sultan and Turkish units were committing massacres against Armenians in the streets to the extent that they killed the entire Armenian population of (‘Kassem quarters’) ‘Hay Kassem Basha’ and the (‘Jewish Quarters’) ‘Hay al Yahoudi’.”
He further wrote: “These are some of the aspects of Turkish Genocide against Armenians, as the Turks were never civilized. They never maintained a heritage of illumination. They didn’t follow the (Islamic) religious tenets of love and tolerance, but they were tools for sabotage, destruction and killings. They were always known for that and that’s what we witnessed in our country (Egypt). When they were occupying our country, they plundered our wealth, they cursed our country and spread hatred and ignorance among our people for the whole period of what they called the Ottoman Caliphate (Succession) (Al Khilafa Al-Othmania).”
Mr. Kamel concluded lambasting Turkey: “That’s what the (Turkish) state is attempting — helping and supporting Mohammad Morsi to come back to power and once again to rule us and take over our country and plunder our wealth in the name of religion just like they did before. Religion is never about what they are doing.”
Shedding light on Turkey’s black pages of massive and systematic Armenian annihilation, he noted: “Whoever follows the facts on Armenian massacres is very aware of the humanitarian tragedy that surrounded a nation that until today is still insisting on its identity. And whoever reads the dark history of the Turks and their Empire will know very well why Erdogan is supporting the terrorist brotherhoods. And whoever reads what the Armenians went through will definitely acknowledge the collective genocide that Turkey perpetrated against a defenseless people.”
Soon after embattled President Morsi’s fall from power Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan made no secret of being wary of Muslim-Brotherhood-backed Mohammed Morsii’s fall and of Egypt’s non-Islamist opposition gaining regional momentum, much like the Arab uprisings. Mr. Erdogan’s radical Islamist meddling in Egypt’s internal affairs has antagonized large segments of the Egyptian society all the way from the streets to the highest echelons of the most populous Arab state.
It seems that Mr. Kamel’s commentary acknowledging the Armenian Genocide comes at a time when public discussions in Egypt have been multiplying and popular consensus has been fast building in support of official recognition of Armenian Genocide.
Obviously it’s not a matter of “if.”It’s a matter of “when” Egypt will set a morally healthy example in Asia and Africa ushering in a new era free of imperial neo-ottoman Turkish presence in Egypt and the region.
Egypt also stands to regain her leadership role in the Arab world by keeping Erdogan’s fascist Islamist-backing Turkey at bay, setting the stage for Pan-Arab nationalism’s victory over Turkish-backed misguided Pan-Islamism.

mardi 13 août 2013

Les caves d’Etchmiadzine

Les caves d’Etchmiadzine

Denis Donikian
source : http://denisdonikian.wordpress.com/2013/07/19/les-caves-detchmiadzine/


N’en déplaise aux thuriféraires patentés de l’Eglise apostolique arménienne, la démission du Père Norvan Zakarian a brusquement révélé au grand jour des pathologies d’autant plus surprenantes qu’on aurait eu du mal à croire qu’elles fussent possibles au sein de cette vénérable institution. Certains, au nom de principes plus proches d’une conception unitarienne de la communauté que d’un renouveau religieux, ont cru bon de souhaiter que le Père Zakarian revienne sur sa décision. On peut demander à un gardien de la foi arméno-chrétienne, et de surcroît aguerri par son sens et son expérience de la  patience, qu’il tienne un temps sa main droite au cœur d’un guêpier, mais on ne peut exiger qu’il l’y tienne tout le temps. D’ailleurs, tous nos laïcs arménomaniaques, qui déplorent aujourd’hui ce qu’ils appellent une défection, se sont-ils empressés de le soutenir alors qu’il supportait de plus en plus mal les harcèlements, les humiliations, les agressions que faisaient pleuvoir sur lui sa hiérarchie ? La démission du Père Norvan Zakarian résulte avant tout du lâchage de toute la communauté des fidèles. Je dirais même de toute la diaspora et de ses représentants après les alertes qu’ont constitué les affaires de plusieurs paroisses, à commencer par celle de Nice. De mon côté, ignorant que Monseigneur Zakarian jouait à son corps défendant un rôle de courroie de transmission, ignorant ce qu’il pouvait endurer à devoir se plier aux diktats de la maison-mère, je lui fais mes excuses pour des propos qui auraient pu manquer de retenue. Et je salue aujourd’hui une démission par laquelle le Père Zakarian sauve et pérennise l’Eglise apostolique arménienne tandis que ceux qui se croient à l’intérieur deviennent par le même coup des étrangers à la parole du Christ.

Il suffit d’évoquer les articles déjà publiés et qui continuent de paraître tant en Arménie qu’en France, mais aussi les émissions de radio chez nous, pour mesurer l’impact de l’événement.  Il reste que ces confessions, déclarations, opinions en tous genres nous laissent volontiers sur notre faim. On s’autocensure, on dit sans dire, on retourne le négatif en positif, bref on prend les Arméniens pour d’imbéciles petits moutons tout en leur donnant du foin pour satisfaire leur besoin de vérité.  Mais pour dire la vérité, celle qu’on connaît, la vérité la plus simple, encore faut-il éviter de la noyer sous un fatras d’intentions idéologiques, de ruses dialectiques ou de considérations historiques.
Lors de son entretien à Radio Ayp, Monseigneur Zakarian aurait annoncé que le Père Vatché, accusé d’actes de violence, avait été blanchi en appel. On peut supposer qu’il ignorait encore le jugement par lequel ce même Père Vatché avait été condamné à deux ans de prison ferme, commuée en prison avec sursis comme le veut une tolérance accordée à des personnalités étrangères. De fait, l’élément déclencheur de cette ténébreuse affaire aura été ce Père Vatché dont le catholicos dira que sa «  soutane relèverait de [s]a propre dignité [au catholicos] comme elle doit relever de la [sienne] [au Père Norvan] et de celle de chaque ecclésiastique arménien ». Il faut que le lecteur entende cela : un Père condamné pour violence à deux ans d’emprisonnement ferme serait indispensable à la dignité de sa « sainteté »,  alors que ce même catholicos aura excommunié à tour de bras des religieux indemnes de toute condamnation mais ayant eu le malheur de déplaire au berger d’amour de tous les Arméniens. Tous des judas ! Et cerise sur le gateau, il exigera du Père Norvan qu’il lui trouve un travail digne ( le Père Vatché ayant été gardien pour nourrir sa famille, seulement gardien, sans attache avec aucun des mafieux qui sévissent sur la Côte d’azur où son bracelet électronique l’empêche désormais de circuler). Faute de quoi, le Père Zakarian serait viré. A savoir viré de l’Eglise apostolique arménienne. Mais, votre seigneurie, Père saint de corps et d’esprit, le Père Norvan, ce sont des années de service et de dévouement, on ne peut pas… Et que diraient les Arméniens de France, éreintés, dilués, déboussolés ? Rien à cirer ! RAUS !  C’est que dans cette Eglise, on ne vous vire pas pour indignités morales ou religieuses. Dans cette Eglise on peut vous canonner hors toutes raisons canoniques. Enfin cet ultimatum a été confirmé, non pas au cours d’une audience privée, dans un endroit conforme à la dignité de la personne et à la gravité de la situation.  Mais dans un aéroport, en présence d’hommes politiques arméniens de haut rang. Pour qu’ils entendent bien qui est qui et qui peut faire quoi.  Car, chez nous, là où les pas se perdent, la nation peut se défaire. Pour preuve, la diaspora, qui a de la colère à revendre quand il s’agit des Turcs, n’aura même pas eu un frémissement d’indignation. Ses dignes représentants n’auront même pas protesté devant cette curée dont la victime était aussi un des leurs, peut-être le meilleur d’entre eux.  Ce jour-là, il faut bien le dire, c’est toute la diaspora qui a été humiliée, comme elle l’a été à Nice, à Genève et ailleurs. Ce jour-là, le locataire d’Etchmiadzine s’est montré comme le propriétaire de l’Eglise apostolique arménienne. Ainsi donc le flagrant délit est-il sous nos yeux. L’Eglise apostolique arménienne n’appartiendrait pas aux Arméniens. Celui qui doit servir d’apôtre entre Dieu et les hommes, qui doit s’inspirer de Dieu pour se mettre au service des hommes, cet homme-là se sert des hommes pour qu’il soit craint et vénéré comme un dieu. Car c’est un dieu de clémence ( Père Vatché), un dieu de colère ( Père Norvan), un dieu de possession, qui prend ce qu’il veut, où il le veut ( Paroisses de Nice et autres), un dieu qui fait la pluie et le beau temps dans l’esprit de ses ouailles. Un dieu qui n’a que faire de la démocratie…

Pour autant, dans ce même entretien, le Père Zakarian aurait soutenu que le catholicos avait toujours respecté les principes démocratiques, principalement dans l’affaire de Nice. Or, le comportement du catholicos à son égard contredit cette appréciation, comme si la victime cherchait à ne pas trop noircir son bourreau. De fait, il s’agit bien d’une forme d’autoritarisme reflétant ce que l’archevêque aura dénoncé dans sa lettre de démission, à savoir ce « climat qui règne au monastère-mère des Arméniens, où prévaut l’absence d’amour et de bienséance ainsi qu’un fatigant culte de la personnalité ».
Qu’est-ce à dire dans le fond ? Que même le plus indigne de ses prêtres mériterait de la part du catholicos l’attention du berger à sa brebis égarée ? Quoi de plus louable ! Quelle meilleure preuve de compassion ! Mais dans la pratique machiavélique d’Etchmiadzine sauver un prêtre implique aussi de pouvoir en jeter un autre au rebut. Et quel autre ! Sans une once de scrupule. Dès lors, on est en droit de se demander ce que vaut une Eglise qui relève les businessmans en soutane et écrase les obéissants ? Quel est ce chef d’Eglise qui joue avec le destin des hommes, élevant les uns et rabaissant les autres, et faisant de l’obéissance l’instrument de ses caprices ?

Et par ailleurs, pourquoi ne pas s’interroger sur les raisons pour lesquelles  un catholicos défend un prêtre dont le comportement n’est pas celui d’un homme d’Eglise ? Les paroissiens de Nice en savent quelque chose. Qui tient l’autre par la barbichette ? Pour quelles motivations supérieures, secrètes ou affectives, le catholicos cherche-t-il à garder un prêtre qui ruine l’image de l’Eglise, quitte à détruire un autre qui l’honore ? Le subalterne aurait-il de quoi faire chanter son supérieur que celui-ci le défende jusqu’à envisager de se débarrasser d’un archevêque, et pas des moindres ?

Comme je l’ai dit par ailleurs, cette Eglise paye en dérives autoritaires, arrogance et comportements discutables de trop donner à César et pas assez à Dieu.  On veut nous faire croire que les dernières élections ont été les plus démocratiques qui soient pour la désignation du catholicos, en l’occurrence Karékine II. Plus démocratiques ne veut pas dire démocratiques. On conçoit difficilement que la corruption généralisée qui sévit en Arménie se soit arrêtée comme par enchantement aux portes de la citadelle d’Etchmiadzine.( Son appétit est tellement vorace qu’elle déborde même sur notre Côte d’Azur ). La cité qu’on espérait être un îlot d’amour et de respect mutuel, serait selon le Père Norvan Zakarian, un lieu où ils feraient défaut au profit d’«  un fatigant culte de la personnalité ». En d’autres termes, Karékine II serait dans l’ordre du religieux ce qu’est Serge Sarkissian dans celui de la politique. Son symétrique exact, avec le costume pour unique différence. A telle enseigne qu’on voit mal le premier froisser le second.  Entente qui conduit le représentant du Christ sur la terre arménienne à trahir ce qui devrait être son souci majeur, à savoir la compassion. Si cette Eglise s’inspirait des principes évangéliques, elle veillerait d’abord à nourrir les pauvres qui sont légion en Arménie. Mais le faire équivaudrait à dénoncer la politique sociale de Sarkissian. Alors on construit en plein Erevan une annexe d’Etchmiadzine, dans le quartier des grands hôtels et du luxe clinquant. Car faute de pouvoir et de savoir construire les hommes par la parole du Christ, cette Eglise bâtit des églises. Croyant magnifier Dieu par la pierre, elle Lui élève en réalités des tombeaux.

Cette Eglise, qui n’a jamais su séparer le religieux du national, devait fatalement conduire aux dérives qui explosent aujourd’hui au nez et à la barbe de tous les Arméniens. A commencer par une forte déspiritualisation de la nation arménienne. A croire que c’est la seule Eglise où un athée se trouve à son aise. Car pour être de l’Eglise arménienne, il ne suffit pas de croire en Dieu, d’y venir pour faire le plein de valeurs chrétiennes. Etre arménien suffit. Ce qui conduit à dire que  l’Eglise arménienne n’est que le théâtre de la nation, et ses représentants des comédiens qui ont appris par cœur des rengaines qu’il doivent savoir bien nasiller.

Eglise café au lait, qui offre à ses officiants la possiblité de se beurrer la biscotte, avec en sus la fermière si elle vient à passer. On peut encore admettre que le spirituel n’inspire plus nos Arméniens dont le fonds mental tient le sol pour unique absolu. Il reste que le désarroi dans lequel nous laisse la démission du Père Norvan Zakarian aura produit un véritable trouble moral dont on sent bien qu’il découle d’une perte généralisée de l’éthique. Je veux dire qu’il aura mis au jour ce que nous avons toujours voulu cacher. Car la vérité ne se tue pas. La vérité ne peut s’excommunier d’un mot. Les vérités intimes, les vérités profondes que nos arménolâtres ont voulu camoufler, soit parce qu’ils avaient honte, soit parce qu’ils étaient pleutres, viennent aujourd’hui au-devant de la scène jouer leur part. Car toutes nos vérités nauséabondes, enfouies de force, un jour ou l’autre remontent en surface sous forme de souffrances. C’est ainsi que nous créons nos bourreaux et créons nos martyrs. Quand la diaspora va visiter les ruines de nos églises, elle ignore que ce sont les ruines morales et spirituelles de la nation arménienne d’aujourd’hui qu’elle a devant les yeux. On savait la corruption politique du pays, on a voulu ignorer l’état de déliquescence morale qui affectait aussi le seul lieu qui devait préserver comme un trésor des valeurs d’humanisme, de charité, d’amour. Ce lieu qui aura cédé lui aussi aux tentations  les plus tristes. Car nous savons désormais qu’un prêtre condamné à la prison peut avoir les faveurs exclusives du chef spirituel de tous les Arméniens au détriment des meilleurs.

On nous dit du trouble-fête qu’il aille faire pénitence dans un couvent. Si au moins ce dignitaire avait la dignité d’un repenti. Car être élevé à la fonction de dignitaire ne vous confère pas forcément de la dignité.  Être dignitaire n’est d’ailleurs qu’une manière de camoufler ses indignités. N’en déplaise à ceux qui nous feront une moue d’indignés, d’aucuns pensent même qu’Etchmiadzine serait un vivier d’indignitaires. Pourtant les affaires de Nice ne sont qu’une litanie d’indignités qui auront indigné plus d’un paroissien. A commencer par celle qui consiste  pour un officiant ( le Père Vatché)  à interrompre sa messe pour tancer un vendeur de cierges… Mais au fait, qu’on nous dise où sont les couvents actifs en Arménie pour qu’on puisse y envoyer cet homme-là faire pénitence à défaut de lui trouver un pénitencier digne de sa soutane dont le catholicos soutient qu’elle est serait le garant de sa dignité. Quels sont les anachorètes qui par leurs prières seraient à même de sauver ce peuple de ses propres démons ? D’ailleurs, voilà bien ce qui manque à ce pays. Des hommes de prière. Des hommes de pénitence. Des fous de Dieu. Quand on sait que le catholicos a autorisé que le monastère de Tatev devienne un monument qui rapporte au même titre que la Tour Eiffel ou les Studios d’Hollywood, on comprend vite de quelle sauce est faite sa conception du religieux. Ce monastère devait être un haut lieu de l’esprit.  Mais le vide de Tatev est à l’image du vide spirituel du chef spirituel de tous les Arméniens. N’est pas Grigor Tatevatsi qui veut, lequel écrivait : «  L’âme peut tomber malade de la même manière que le corps ». Or, le grand corps du peuple arménien est aujourd’hui malade de son peu d’esprit.

Eglise archaïque que l’Eglise arménienne, tenue par des perroquets, qui ressassent des formules dont ils ne pratiquent plus le sens. Eglise passéiste, embaumée de traditions obscures, argentée, dorée, qui ne sait pas répondre aux interrogations des hommes, ni à leurs besoins, ni à leurs angoisses. Eglise de l’indifférence, de l’arrogance et de l’obscurantisme qui distille des superstitions, diffuse des fables, s’octroie des saintetés artificielles. Et sous ce fatras de fadaises dignes de contes pour enfants attardés, elle contribue à enniaiser le peuple et étouffe la parole vivifiante du message évangélique. Que fait-elle pour les pauvres ? Rien. Que dit-elle aux politiques pour améliorer le sort de ces pauvres ? Rien encore. Quelles réflexions mène-t-elle sur la bioethique, l’avortement, la contraception ? Allez savoir. L’entendez-vous défendre la femme qu’on bat ? Que dit-elle aux riches qu’elle ne dit pas à elle-même ?  En somme, Eglise qui baptise, qui marie, qui enterre et qui empoche.

C’est dire que l’Eglise d’Etchmiadzine, sous le catholicossat de Karékine II, n’est à ce jour ni crédible ni croyante.


Lire aussi "Arménie, la Croix et la Bannière" de Denis Donikian, Editions Sigest, 2012,2013

mercredi 7 août 2013

After the Boom: Risks to the Turkish Economy

CHATHAM HOUSE briefing paper

After the Boom: Risks to the Turkish Economy
 
By Fadi Hakura
August 2013

 
After a strong post-crisis recovery, Turkish growth slowed sharply to 2.2 per cent  in 2012. The success of Prime Minister Erdoğan’s government has been rooted in economic prosperity, which will remain a central issue for his popularity.

Turkey’s economy has been boosted by the rise of socially conservative, exportoriented entrepreneurs known as the ‘Anatolian Tigers’, nurtured by business networking through Islamic social networks, return migration from Germany, freemarket economic policies, and institution-building by the previous secular-inclined establishment.

Other strengths of the Turkish economy include successful strategies for the movement of labour from low- to higher-productivity sectors and poverty reduction.

The sources of ‘easy’ economic growth from macroeconomic stability and fiscal discipline have been largely exhausted, however. Turkey’s consumer-driven economic model cannot sustain consistently high growth rates and is being undermined by low investment and savings rates, limited export sophistication, pervasive gender inequality and inefficient use of its ‘demographic dividend’.

Turkey’s growth potential will be constrained unless it implements productivity-enhancing reforms before the problems of an aging population start to be noticeable around 2025. To avoid reform ‘fatigue’, it should focus on tackling the main bottlenecks to economic growth: the quality of human capital, and incomplete reform of governance and institutions.

Read briefing paper:
http://www.chathamhouse.org/sites/default/files/public/Research/Europe/0813bp_turkey.pdf

mardi 6 août 2013

Turkey : “zero neighbors without problems.”

Not in Turkey’s interest to Provoke
Border Clash with Armenia
By Harut Sassounian
Publisher, The California Courier

A deadly incident with potentially serious consequences took place on the Armenian-Turkish border in the night of July 31.

Armenian and Turkish sources have provided conflicting versions of this event. They agree, however, that a Turkish shepherd was shot dead after crossing into Armenian territory.

Kars Governor Eyup Tepe claimed that without warning “Armenian soldiers” opened fire on 35-year-old Mustafa Ulker, as he was trying to retrieve his “sheep” from the Armenian side. The Turkish Governor accused Armenians of using “excessive force,” alleging that “the shepherd did not have a gun in his hand.” Another local Turkish official, Osman Ugurlu, identified the intruder as a Turkish citizen of Azeri origin who was armed only with a knife and was shot in the back.

In a diplomatic note of protest delivered to Armenia, the Turkish Foreign Ministry stated: “We strongly condemn the shooting of an innocent citizen for a simple border infringement apparently made very innocently. There is no valid explanation for the disproportionate use of Armenian force in such an ordinary event.” In a separate public statement, Ankara called on Armenia to show “good sense” in its relations with Turkey and Azerbaijan, warning Yerevan of the dire consequences of wrong moves that could endanger regional stability and peace.

Armenia disputed the Turkish version of events, stating that two Turkish young men had crossed the border at 3 a.m., to steal sheep. When Russian soldiers guarding the Armenian frontier ordered the intruders to go back, the Turks mocked them and refused to retreat. The border guards then fired two warning shots in the air at which point one of the Turks opened fire on them. The Russian troops responded, killing one Turkish intruder, according to the Armenian Border Department of the Federal Security Service of the Russian Federation.

Turkish sources have repeatedly stressed that the shepherd was shot by Armenians, despite Ankara’s awareness that Russian troops are the ones guarding Armenia’s borders with Turkey and Iran, in line with the Moscow-Yerevan agreement of 1992. Instead of blaming the Russians, the Turkish government insists on holding Armenia responsible for the shepherd’s killing, turning it into an Armenian-Turkish incident rather than a Russian-Turkish quarrel.

The Armenian Foreign Ministry issued a restrained statement, expressing regret for the loss of life and hoping that such incidents will not recur in the future. It is clear that Yerevan does not wish to inflame tempers and trigger a more serious incident with unintended consequences.

It is understandable that Turkish leaders would want to exaggerate the significance of this relatively minor border incident in order to distract attention away from Turkey’s multitude of domestic and foreign troubles, in particular:
  •   On-going mass protests in Turkey, challenging Prime Minister Erdogan’s despotic rule.
 
  •   Arresting 3,000 demonstrators, injuring 8,000, and killing five others as a result of the “disproportionate use of force” by Turkish police.
 
  •   Announcements placed in major American, British, and German newspapers, denouncing Erdogan’s “Nazi-like” actions. The Turkish Prime Minister’s threatened lawsuit against The (London) Times for publishing a full-page paid letter, signed by dozens of prominent Western intellectuals and artists, would more widely expose his intimidating tactics.
 
  •   Letter addressed to Turkey’s President Abdullah Gul by 46 Members of the US House of Representatives, asking him to condemn the recent anti-Semitic statements of Turkish leaders, including Erdogan, who had referred to Zionism as a “crime against humanity” and blamed the recent Gezi Park protests on Jewish instigators.
 
  •   Serious internal feuds with Kurdish groups, opposition political parties, and high-ranking imprisoned military leaders.
 
  •   Repeated military intrusions into Iraqi Kurdistan.
 
  •   Strained relations with Egypt’s new rulers after the overthrow of Pres. Mohamed Morsi, Erdogan’s fellow Islamist.
 
  •   Frictions with Cyprus, Greece, Iran, Iraq, and Israel, and hostilities with Syria.
 
  •   The bombing of the Turkish Embassy in Somalia last month by an al-Qaeda-linked group.
With all these problems swirling in and around Turkey, Foreign Minister Ahmet Davutoglu’s announced policy of “zero problems with neighbors” has turned into “zero neighbors without problems.”

At a time when Armenians are planning worldwide commemorations of the Genocide Centennial, Turkey can ill afford to add to its host of troubles a border clash with Armenia, which would only serve to publicize Turkey’s long list of past and present crimes!

dimanche 4 août 2013

AIPAC's Push To Scuttle Iran Diplomacy

AIPAC's Push To Scuttle Iran Diplomacy

By Ali Gharib 
 

August 03, 2013 "Information Clearing House - "Daily Beast" - Observers of America's Iran policy might be forgiven for doubting the sincerity of those Washington hawks who constantly plea that they both support the Iranian people and hope to avoid launching a war against them. That's because the hawks—in the think tank and lobbying worlds, and especially on Capitol Hill—keep pressing forward with measures that would greatly reduce the possibility of avoiding said war. Yesterday, the House passed yet another round of sanctions against Iran. This comes against the backdrop of a presumed new push for diplomacy as Hassan Rowhani, Iran's moderate president-elect, assembles an administration that looks to move forward with campaign promises he made to the Iranian people, including "peace and reconciliation" with the world and "transparency"—though not capitulation—on the nuclear program. He's also, relatedly, promised to ease Iran's economic crises, which arose due in large part to sanctions against the nuclear program.

The effort to dismiss Iran's elections as unimportant—despite millions of Iranians' willingness to come out and vote for Rowhani—and forge ahead with sanctions stem largely from efforts backed by the American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC). The latest sanctions bill, the Nuclear Iran Prevention Act , which passed the House 400 to 20 last night, would impose the as yet toughest measures to date, just days before Rowhani's inauguration. With AIPAC backing, the bill got 376 co-sponsors before Rowhani's election. Some 80 of those were among the 131 members who signed a letter pushing diplomacy and urging restraint—but that letter took no positions on new sanctions. In another letter yesterday, 16 members of Congress urged that the bill be delayed on the grounds that it would be "counterproductive and irresponsible to vote on this measure before Iran's new president is inaugurated." The 16 called for the bill to be revamped to strengthen presidential waivers to sanctions and make clear it doesn't authorize the use of force. 

Why not pass sanctions now? A deal would require compromise on both sides, and the bill harms the chance of building confidence on the Iranian side that the Americans have interest in anything other than regime change. The Iranians "have a strong case to make that they can’t trust us," the Iran expert Gary Sick told the New York Times. “What the Congress is trying to do is confirm that." The latest effort even strips presidential waivers, hardly the kind of flexibility needed if Barack Obama, faced with the prospect of a real agreement, wanted to roll back sanctions in exchange for Iranian cooperation. It's not that diplomacy will definitely work; it's that if these hawks have their way, it definitely won't.

Signatories of the most recent letter rose yesterday in objection, for now, at least, to new sanctions. "This bill empowers the very hardliners that are the problem," said Rep. Jim Moran (D-VA). Rep. Earl Blumenauer (D-OR) plead: "Don't undercut our President if there's some daylight. Don't poke the Iranian people in the eye." And Rep. Jim McDermott laid out an impassioned—and eminently reasonable—case for postponing the vote. "I'm standing here asking, What's the rush? For the first time in years, a moderate is about to be sworn in in Iran," he said. "We could come back after our vacation and deal with this if we need to." He added that he was on the floor when sanctions were piled on Iraq: "We've seen this movie before." He noted that hundreds of thousands of Iraqi children perished due to sanctions. "Did it change? No, we went to war with them."
 

Those in favor of the bill gave various reasons for supporting it. Majority Leader Eric Cantor (R-VA) basically said no deal could be struck until there was regime change in Iran. Rep. Ted Deutch (D-FL) said Rowhani's "actions must speak louder than his words"—a curious take before the president-elect has even ascended to his office. Rep. Ted Poe (R-TX) insisted, contra all evidence, "This new so-called president of Iran is no different than Ahmadinejad"—referring to the outgoing hard-line two-termer Mahmoud Ahmadinejad. The bill's author, Rep. Ed Royce (R-CA), closed the floor debate with this accusation: Rowhani "was at the table when Iran masterminded the '94 bombing of the Jewish center in Buenos Aires. He was the individual who gave the order, and boasted of it." That charge had its origins in a right-wing blogpost, citing the pro-war pundit Reuel Marc Gerecht, that alleged Rowhani knew of the plot, not that he ordered it. That report remains uncorrected after it was thoroughly debunked by no less of an authority than the aggressive Argentine prosecutor in the case.

Can there be any doubt about wherefrom this hawkish push emanates? Supporters of the new sanctions, almost to a woman, cited Israel's security. Not only is AIPAC directly involved with this and a handful of other efforts that many judge would stymie diplomacy, but other right-wing pro-israel groups like the Israel Project—which held a Congressional briefing yesterday with three Members of Congress who support the new sanctions, including the two authors—and the Foundation for Defense of Democracies have relentlessly press for tougher measures while making no hint that they foresee any sort of avenue for diplomacy at all. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu has, in the words of the New York Times, been publicly "increas(ing) pressure" on America to take a more hard-line Iran stance, and his supporters in Washington have been happily obliging. But no matter the prime mover behind them, these policies will end badly, by making available neither to the U.S. nor Iran a way to back-off the current trajectory, one that, if Barack Obama's pledges of prevention are to be believed, will lead to war.

The Obama administration got it right last year when then-U.N. ambassador Susan Rice said diplomacy remained the "best and most permanent way" to stop Iran from getting nukes. The experts agree, noting that an attack would not only chance regional war, but would yield merely a delay in the program and likely spur Iran to harden its position on a weapons program (despite proclamations by Congress—most recently in a letter reportedly drafted by AIPAC lobbyists—American intelligence agencies don't think Iran has taken a final decision to build a bomb). Perhaps the most comprehensive way out for America was laid out this month in a New York Review of Books article by Ambassadors William Luers and Tom Pickering, along with MIT expert Jim Walsh. "If the United States is to reach an agreement with Iran over its nuclear program, Washington will have to develop new approaches to thinking about Iran," they wrote. "There is yet time for diplomacy, but the longer real negotiations are delayed, the greater is the risk of conflict in the increasingly violent environment of the Middle East." The Obama administration and Washington policy-makers would do well to hear these elder statesmen's voices over the constant din of Netanyahu and his Stateside allies.
© 2013 The Newsweek/Daily Beast Company LLC

vendredi 2 août 2013

Lettre ouverte à Mr. Laurent Fabius

Lettre ouverte à Mr. Laurent Fabius, Ministre Français des Affaires Étrangères;  

Tarek EZZAT

 

Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères,

J’ai appris par les médias que vous avez appelé à la libération de M. Morsi et de ses collaborateurs, que vous considérez comme des « prisonniers politiques ».
En votre qualité de ministre, je suppose que vous recevez régulièrement, de la part de votre ambassadeur au Caire, et aussi de la part des services secrets de renseignements, des comptes rendu détaillés de ce qui ce passe en Égypte.

Ainsi, vous ne pouvez pas dire ‘je ne savais pas’

Vous savez certainement que depuis l’accession de M. Morsi au pouvoir, il y a quelque 1500 égyptiens tués par ses milices.

Vous savez certainement qu'au village de Dabyia, à Louxor ces mêmes milices ont sauvagement assassiné quatre personnes, un prêtre et un ingénieur uniquement parce qu'ils sont chrétiens, et qu’elles ont incendié et pillé les maisons et les commerces des villageois et obligé la plupart d'entre eux à émigrer ou à se réfugier dans l'église.

Vous savez certainement que pour empêcher des chiites de fêter un événement religieux, les milices de M. Morsi ont incendié leur maison, tué quatre de la même famille et lynché leurs corps. Un véritable pogrom.

Vous savez certainement que des milices de M. Morsi ont poursuivis des enfants qui criaient contre M. Morsi et qui se sont réfugiés sur le toit d'un immeuble et pour les punir ils les ont balancés du haut de l’immeuble. Ceci s'est passé à Sidi Gaber à Alexandrie le 6 juillet

Vous savez certainement que le même jour, ces milices ont tué deux jeunes femmes, dont le seul crime fut d'avoir mis des autocollants hostiles à M. Morsi sur le pare-brise arrière de leurs voitures, l'une d'entre elles, Noha, a reçu 122 coups de couteaux. Ceci a eu lieu à Alexandrie

Vous savez certainement que l'armée égyptienne assure des missions de sécurité et de maintien de l’ordre à l’encontre de djihadistes au Sinaï et El Arish et que tous les jours tombent des soldats, voire récemment des civils tués par un obus qui a atteint leur maison

Vous savez certainement que la mafia de M. Morsi, cette milice organisée, a enlevé des jeunes filles chrétiennes, mineures, pour les violer, en invoquant pour motif le désir de les convertir à l’islam et les "marier" de force à un barbu de la milice islamiste.

Vous savez certainement que la milice de M. Morsi a organisé des convois de cars, où des fillettes étaient envoyées en nombre à des « spécialistes » pour être excisées.

Vous savez certainement que la confrérie des frères musulmans, aux abois, utilise ses femmes et des enfants, recrutés dans les orphelinats, comme boucliers humains. Vos services vous ont certainement envoyés des photos d’enfants en procession, habillés de leur linceuls, ou portant ces linceuls sur leurs bras frêles, et se disant candidats à la mort, au martyr, pour défendre la prétendue légitimité de M. Morsi et sa mafia.

Vous n’avez peut-être pas de pitié pour les adultes, avez-vous un peu de pitié pour des enfants, enlevés, assassinés, excisés, et manipulés par des terroristes en mal de victimisation ?

Il est vrai que si vous vous intéressiez aux enfants, vous auriez commencé par vous occuper de l’éducation du vôtre, condamné par la justice française pour escroquerie et/ou abus de confiance.

Monsieur le ministre des affaires étranges, vous avez, il n’y a pas longtemps, déclaré que M. Bashar el Assad « n’a pas le droit d’exister ». A ma connaissance, même le Ministre Nazi des affaires étrangères, Joachim Von Ribbentrop, n’a jamais fait de telle déclaration.

C’est la première fois qu’un Ministre des Affaires
Étrangères ait ainsi appelé au meurtre d’un  ennemi.

N’avez-vous pas honte de vous abaisser, et d’abaisser la France, en allant dans une probable réunion à Genève, négocier avec un représentant de quelqu’un " qui n’a pas le droit d’exister" ?

Ces temps-ci, vous rajoutez le grotesque au ridicule, et vous appelez l’Égypte à libérer des « prisonniers qui sont en fait poursuivis par les juridictions pénales pour des crimes dont vous êtes parfaitement au courant.

Vous répondrez de vos fautes politiques devant vos électeurs.

Je considère que par votre déclaration, vous tentez de protéger des auteurs de crimes contre l’humanité.

Tenter de justifier ou d’excuser un crime contre l’humanité, ou d’en disculper ses auteurs est un crime sanctionné par la Loi Française.

C’est pourquoi j’appelle tous les juristes qui prendront connaissance de cette lettre ouverte de vous assigner devant les Tribunaux Français, pour apologie ou complicité de crime contre l’humanité. Monsieur le Ministre des Affaires
Étrangères, le temps béni des colonies est révolu. L’Égypte n’est ni une colonie, ni un protectorat de l’OTAN.
 
A part les réponses diplomatiques, que vous ne tarderez pas à recevoir, préparez-vous à répondre, en France, aux poursuites que les ressortissants français, épris des droits de l’Homme à la dignité et à la liberté.

Je vous prie, Monsieur le ministre des affaires étranges, de croire à mes sentiments les mieux choisis.

Tarek EZZAT

PS : Si vous souhaitez me poursuivre en justice pour diffamation ou injure, pas la peine de mettre vos services à mes trousses. Envoyez-moi un petit mot en réponse à ce message, et je vous indiquerai l’adresse à laquelle vous pourrez m’envoyer une assignation en justice.