mercredi 29 avril 2015

Les Alévis demandent pardon aux Arméniens !

Les Alévis demandent pardon aux Arméniens !



 
Pendant des siècles, les anciens peuples d’Anatolie ont partagé un destin commun. Ils se sont nourris à la même terre, se sont abreuvés à la même eau, ont respiré le même air et se sont épanouis sous un même soleil.

Mais cette harmonie entre Alévis, Arméniens, Kurdes, Grecs, Assyro-Chaldéens a été mise à mal par ceux qui, faisant fi de la richesse culturelle, linguistique et confessionnelle de ces terres, n’ont eu de cesse de vouloir effacer ces diversités par le biais de politiques assimilationnistes souvent exercées de façon brutale. Ils ont noyé le pays dans le sang et les larmes.

Sombres années au cours desquelles, il y a cent ans de cela, soldats et bandes armées ont déporté et massacré les Arméniens et les Assyro-Chaldéens. Les maladies, la faim et la soif ont ouvert chez ces peuples d’Anatolie des plaies béantes et conduit à bien des traumatismes.

Ces voisins, que nous avions côtoyés lors de nos fêtes de mariage, de nos funérailles, malades ou sains, nous leur avons porté secours. En dépit de maintes difficultés, nous avons tout mis en oeuvre pour les soustraire à leurs tourmenteurs. Nous ne les avons pas livrés aux bourreaux. Malheureusement, nous n’avons pu tous les sauver. Nous n’avons pu éviter le génocide des Arméniens.

Et nous portons encore en nous la souffrance de n’avoir pu le faire. Nous, Alévis, demandons à nos voisins, à nos frères, de bien vouloir nous pardonner pour cela.

Vous qui nous aviez prévenus que notre tour viendrait après le vôtre, veuillez nous accorder votre pardon. Veuillez nous accorder votre pardon pour Hrant Dink dont nous n’avons pu empêcher le lâche assassinat.

Nous avons rencontré le visage de vos bourreaux et nous avons éprouvé votre douleur : à Dersim, Maraş, Çorum, Sivas, Gazi et Gezi.

Nous vous demandons pardon alors que nous ne sommes pas vos tortionnaires, alors que nous ne sommes pas les auteurs de ce génocide sans nom. Sachez que nous éprouvons au plus profond de notre être votre deuil.

Affronter son passé et reconnaître les sombres pans de son histoire ne diminue pas un pays. Au contraire. Il est temps que le gouvernement turc fasse cette démarche.

Oui, les souffrances que les Arméniens et les Assyro-Chaldéens ont vécues en terre d’Anatolie il y a de cela cent ans, ces souffrances sont les nôtres. Avec respect, nous nous inclinons devant leur souvenir.

Fédération Union des Alévis en France
Strasbourg, 24 Avril 2015


Ce texte écrit par Erdal Kiliçkaya au nom des 37 associations Alévies de France a été lu par Erwan Kerivel, écrivain et chercheur sur l’Alévisme, au concert du souvenir à Valence le 25 avril

mardi 21 avril 2015

LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE

LETTRE OUVERTE 
AU PREMIER MINISTRE
10 Downing Street
LONDRES


Monsieur le Premier Ministre,

Centenaire du Génocide des Arméniens

On dit de la politique étrangère qu'elle a peu d'effets sur le nombre de voix, en particulier au cours d'une année d'élections. On dit même qu'elle en a encore moins au beau milieu d'élections générales!
Il s'agit bien, pourtant, dans cette lettre, d'un sujet qui concerne la politique étrangère, s'étendant sur un siècle et même plus, un sujet de politique étrangère britannique; un sujet très douloureusement vif aujourd'hui, une blessure profonde qui s'envenime n'ayant jamais été fermée.
Votre gouvernement, avec les gouvernements de France et de Russie, l'avait appelé " crime contre l'humanité et la civilisation ", et s'était engagé à " tenir les autorités turques et les exécutants personnellement responsables ", engagements qui n'ont jamais été tenus. Une déclaration conjointe avait été faite par les trois puissances, avec à leur tête l'Angleterre, le 24 mai 1915, un mois après que le gouvernement ottoman ait commencé ce que l'ambassadeur des États-Unis à Constantinople à ce moment-là, Henry Morgenthau, avait appelé l' " extermination d'une race ". Dans le même gouvernement que le vôtre, le Vicomte Bryce avait été chargé de publier les faits dans leur intégralité sur cette " extermination d'une race " dans le Livre Bleu bien connu, alors que cette extermination se poursuivait encore en 1916; pour sa part, votre illustre prédécesseur Winston Churchill, dans l'un des tomes qu'il avait écrit sur la Première Guerre Mondiale, l'avait appelé " Holocauste ", 15 à 20 ans avant que ce terme n'ait été employé pour les crimes que les Nazis ont commis contre les Juifs d'Europe. Le crime sans nom a dû attendre que Raphaël Lemkin, juriste international Juif-Polonais, lui en donne un dans les années 1940 : " Génocide, destruction d'un peuple en partie ou en totalité à cause de son ethnie, de sa nationalité ou de sa religion "  autrement dit, comme il l'a précisé lui-même, " ce qui est arrivé aux Arméniens en 1915 et aux Juifs dans les années 1940 ! ".
Le fait est que la Grande Bretagne est le seul grand état d'Europe qui se soit constamment abstenu de reconnaître le Génocide des Arméniens; au lieu de cela, sciemment ou non, elle soutient sans honte la Turquie dans son négationnisme, son hostilité et son agressivité envers l'Arménie. Elle le fait (tout comme la BBC aux ordres du gouvernement), traitant de même le criminel-agresseur (la Turquie impénitente) et la victime (L'Arménie démembrée)! Minimiser les pertes et les dommages subis par les Arméniens, en prônant la " réconciliation " entre deux parties énormément inégales et distantes (appeler à une " réconciliation " entre les Nazis et leurs victimes, Juifs et autres, aurait-il été concevable?), est contraire à toute politique étrangère morale ou éthique, aux valeurs européennes libérales-démocratiques et aux droits de l'homme; c'est cela que vous prêchez avec insistance.                                
Et pour couronner le tout, tandis que les principaux dirigeants européens, y compris entre autres, les présidents Poutine de Russie et Hollande de France, le Pae François, se rendront à Érévan, le 24 avril de cette année, pour commémorer le centenaire du Génocide et pour exprimer leur sympathie avec le peuple arménien, la Grande Bretagne envoie sa plus haute délégation non pas à Érévan mais à Istanbul pour célébrer le centième anniversaire de la bataille de Gallipoli – le même jour, même si la bataille de Gallipoli n'a jamais été commémorée que le 17 mars, début de l'invasion navale en 1915, ou le 25 avril, jour du débarquement. Le but est uniquement de semer la confusion ou même de se moquer des victimes du Génocide des Arméniens qui lui, a toujours été commémoré le 24 avril.
Enfin et surtout, tandis que votre gouvernement ne porte aucune attention au développement des relations et du commerce avec l'Arménie assiégée, reléguée et soumise à un blocus, ni aucune attention à l'Artsakh qui après avoir résisté aux massacres génocidaires de l'armée de Bakou, a construit dans des conditions difficiles une société démocratique fondée sur le droit, sur des élections libres et des institutions). Le soutien britannique péremptoire, à plusieurs niveaux et inconditionnel envers la Turquie et envers le régime dictatorial infâme et corrompu de Bakou (où BP est le premier investisseur), obsédé par le Karabagh, est à courte-vue: Bakou prépare un nouvel enfer et une guerre génocidaire contre le peuple arménien (Celui de la République d'Arménie et de l'Artsakh) qui pourrait avoir des conséquences imprévues et désastreuses pour la région entière.
Avant que vous soyez tenté de donner instruction à l'un de vos lointains collaborateurs d'écrire une homélie selon laquelle " les événements de 1915 ont été une terrible tragédie… " et affirmant que votre gouvernement soutient " le dialogue et la réconciliation entre l'Arménie et la Turquie ", permettez-nous de vous informer qu'il n'y a aucun dialogue avec la Turquie  ni aucune tendance vers la reconnaissance de la vérité par la Turquie, qu'il est encore moins question d'excuses ou d'indemnisations sans lesquelles une réconciliation n'a aucun sens, sinon impossible.
Et bien sûr, il ne s'agit pas des seuls événements d'il y a un siècle – quel qu'en aient été la douleur immense et la gravité. La position officielle du gouvernement turc, sauf une certaine " sophistication " et un changement de ton, ces dernières années, consiste résolument à nier au mépris de toute évidence. Il est symptomatique que ce discours négationniste ne se limite pas aux déclarations répétitives de dirigeants aux plus hauts niveaux de l'état, mais s'insinue dans l'entière machinerie gouvernementale (administration, bureaucratie, organes de la sécurité et judiciaires), aussi bien que dans les milieux de l'éducation et  universitaires, dans les media et dans la société dans son ensemble. Telle est la réalité en dépit du fait que – alors que la communauté mondiale avait omis de poursuivre les auteurs afin qu'ils rendent des comptes après la guerre, comme elle s'y était engagée – le Tribunal Militaire de Constantinople, sous le gouvernement de l'immédiat après-guerre, en 1919, a poursuivi les dirigeants et les a jugés coupables, les condamnant à mort par contumace, avant qu'ils soient réhabilités plus tard par la République kémaliste turque. C'est ainsi que les assassins de la nation arménienne, les dirigeants criminels, concepteurs et organisateurs du Génocide des Arméniens de 1915, Talaat, Enver, Djemal, Shakir et d'autres (les égaux des Hitler, Himmler, Goebbels, Goering, Eichmann), sont encore aujourd'hui traités en héros dans les livres de classe, que leurs tombes sont fleuries chaque année, que des rues, des boulevards et des écoles portent leur nom, tandis que le peuple arménien, qui avait tellement contribué à l'avancement de la société ottomane, à sa culture, ses arts et son économie, est traité dans les mêmes livres de " traitre qui a mérité ce qu'il a eu ". Cela n'est certainement pas compatible avec les valeurs humaines, libérales, avec les droits de l'homme.
Le temps est venu d'une révision radicale de presqu'un siècle et demi de politique contraire à la morale tendant à un soutien de la Turquie fondé sur les " intérêts britanniques ", au mépris absolu de votre soutien aux valeurs libérales-démocratiques de l'Europe (chrétienne!). Le refus de la Turquie de faire face à son histoire et son négationnisme du Génocide des Arméniens, constamment soutenu par votre gouvernement, celui donc du crime lui-même, à l'égard duquel votre gouvernement a une responsabilité au moins morale, sont des questions internationales de droits de l'homme. Cela est particulièrement le cas quand la région entière se retourne de plus en plus vers la guerre génocidaire contre les minorités chrétiennes et la création d'états faibles échoués. Un état démocratique arménien fort dans la région est ce que les Arméniens méritent et ce dont l'Europe a besoin.
Nous vous prions d'agréer nos meilleures salutations
Direction de l'AGCCC, Londres, 18 avril 2015

PS: Nous vous prions de prendre connaissance de notre position critique d'ensemble dans le petit livre The Armenian Genocide: A Plea for Justice [Génocide des Arméniens, un Appel pour la Justice] que nous joignons avec respect à votre intention. 


Note : La lettre traduite par G. Beguian nous a été transmise par Bernard Nazarian 
                                                         

lundi 20 avril 2015

Erdogan Became Best Publicist

Erdogan Became Best Publicist
For Armenian Genocide Centennial
 
By Harut Sassounian
Publisher, The California Courier
www.TheCaliforiaCourier.com
 
A couple of years ago, when Armenians throughout the world began making plans for the Armenian Genocide Centennial, they had two major concerns: What kind of events to organize that would be most appropriate for this solemn occasion? And, how to conceal their plans from the Turkish government so it would be unable to undermine or disrupt them?
 
Little did Armenians know that inadvertently Turkish leaders would end up being their best ‘ally,’ and instead of disrupting Armenians’ Centennial plans, they would make such preposterous statements that would globally propagate the Armenian Genocide beyond anyone’s wildest expectations.
 
A Hollywood scriptwriter could not have done a better job than what Erdogan as Prime Minister and then President did to ensure that the Armenian Centennial is commemorated with the greatest possible audience in the world.
 
Long before the start of the Centennial year, Erdogan set the stage by undermining his own credibility and that of his country by making outlandish declarations: He claimed that Muslims discovered America before Columbus; that it was impossible for Muslims to commit genocide; and told TV host Charlie Rose that since there are still Armenians in Istanbul, there could not have been a genocide.
 
Erdogan went on to shut down Youtube and Twitter because he disliked some of their content; had a teenage student arrested for writing an essay the Modern Day Sultan didn’t approve; jailed journalists and cartoonists for criticizing his policies; prosecuted Muslim cleric Fethullah Gulen’s followers and high-ranking military officers under the pretext that they were plotting against His Highness; ordered the shooting of peaceful protesters in Istanbul’s Gezi Park; and instructed his son during a secretly recorded phone conversation on how to conceal tens of millions of dollars in cash!
 
With his harsh statements and rude outbursts, Erdogan managed to antagonize leaders of many of the countries he dealt with, including the United States, France, Germany, Iran, Iraq, Egypt, Greece, Cyprus, Russia, and Syria. In effect, he turned his foreign policy of “zero problems with neighbors,” to “zero neighbors without problems!”
 
At the start of this year, as the Genocide Centennial drew near, Erdogan shifted to high gear. He came up with the ‘brilliant’ idea of rescheduling the Gallipoli commemoration to April 24, and inviting leaders of over 100 countries to Turkey in order to steal the limelight away from the Armenian Genocide commemorations in Yerevan on that date. The Turkish President sought to rewrite history by accusing Armenians of changing the Genocide Centennial Date to April 24!
 
Such childish maneuvers did not go unnoticed by the international community. Countless articles were written exposing Erdogan’s dirty tricks. Instead of undermining the Armenian commemorations, the Turkish leader ended up propagating the Genocide Centennial, long before Armenians had organized a single event!
 
Then came the memorable sermon of Pope Francis on April 12, accusing Turkey of committing “the first genocide of the 20th century” against the Armenian people! In response, Erdogan recalled his Ambassador from the Vatican, and then, along with his normally cool-headed Prime Minister Davutoglu and the entire cast of Turkish officialdom started insulting the Pope, the Catholic Church, and even Argentina, the Pope’s birthplace! Thus, within a few days, Turkey’s leaders managed to antagonize over a billion Catholics around the world.
 
Erdogan warned the Pope that he would take additional actions against the Catholic Church, implying that he would convert Istanbul’s ancient Greek Hagia Sophia Church to a mosque. Should he take such an extreme action, he would be antagonizing the rest of the Christian world against Turkey.
 
Within days of the Pope’s history-making sermon, the European Parliament adopted yet another resolution acknowledging the Armenian Genocide. Meanwhile, Erdogan continued his anti-European and anti-Christian diatribe by accusing Europeans of being anti-Turkish and anti-Islam. Naturally, Europeans began to question how such a lunatic leader could ever join the European family of nations!
 
Thousands of newspapers, TV stations, and websites reported the Turkish leaders’ berserk reaction, and criticized their denial of the Armenian Genocide. The world’s attention to Armenians has been quite overwhelming with the extensive coverage of Kardashians’ trip to Armenia, the Pope’s remarkable sermon, and the European Parliament’s Resolution on the Armenian Genocide. Armenians could not have gained such immense publicity on the eve of the Armenian Genocide Centennial, if they had spent a billion dollars and hired 100 PR firms!

dimanche 19 avril 2015

Wall of Shame

Wall of Shame


Les personnalités politiques sur cette page ont choisi le camp des négationnistes de l'État turc, contre celui des descendants des victimes du Génocide des Arméniens.

Des ministres australiens, néo-zélandais et quelques d'autres chefs d'État et de gouvernement seront à Gallipoli, le 24 avril 2015, jour du centenaire du Génocide des Arméniens et apporteront ainsi leur caution au négationnisme d'État pratiqué en Turquie.


Australian, New Zealand Prime Ministers and other heads of state and government will be present at Gallipoli, on April 24th, 2015, day of the centenary of the Genocide of the Armenians and will so bring their support to the state denialism practised by Turkey.

 
Julie Bishop, Minister for Foreign Affairs, Australia

  
Lettre de J. Bishop à A. Davutoglu

Prince Charles, Prince Harry



John Key, Prime Minister of New Zeland

dimanche 5 avril 2015

RATP et les chrétiens d'Orient

Dans le métro, on t’encourage à tromper ton mari, à avorter, à donner au Secours islamique, à « t’envoyer en l’air », mais l’aide aux chrétiens d’Orient, c’est beaucoup trop provocateur.
 

Charlotte d'Ornellas - Journaliste indépendante
 


Il y a quelques jours, Monseigneur di Falco annonçait ce que tout le monde a dû relire trois fois avant de le croire : la RATP venait de faire réimprimer toutes les affiches du concert des Prêtres à l’Olympia pour y supprimer la mention « pour les chrétiens d’Orient ».
On a d’abord eu le droit à l’éternel refrain de la laïcité : la charte de la RATP proscrit toute communication « à caractère religieux ». Il faudrait donc que la RATP nous explique calmement quel caractère non religieux peut bien avoir une pub pour le ramadan.
Il faudrait également qu’elle nous indique en vertu de quel genre de laïcité les Parisiens ont le droit à des affiches en 4 m x 3 m les incitant à donner au Secours islamique, mais sont privés d’affiches qui pourraient les pousser à soutenir des actions humanitaires en faveur des chrétiens persécutés.
Ces populations sont menacées parce qu’« adoratrices de la croix », et la RATP refuse de mentionner leur nom… pour la même raison ! En termes d’exemple de collaboration immonde, on frise la perfection.
 
Conclusion : dans le métro, on t’encourage à tromper ton mari, à avorter, à donner au Secours islamique, à « t’envoyer en l’air », mais l’aide aux chrétiens d’Orient, c’est beaucoup trop provocateur. Question de principe, sans doute…

 
À moins que certains avouent que leur « laïcité » a pour ennemi unique et exclusif le catholicisme et pour but la destruction de l’identité chrétienne de la France, et se servent donc de l’islam et de l’idéologie libertaire en vogue pour précipiter la victoire…


Devant le tollé populaire, politique (jusqu’à un député PRG !) et médiatique provoqué par la décision, la RATP aurait pu reconnaître une erreur regrettable… Pensez-vous, elle réussit à faire pire !

Dans son dernier communiqué, il n’est même plus question de laïcité mais de « neutralité » dans le cadre d’un « conflit armé » qui se tient à l’étranger.
Vous avez bien lu : la RATP choisit la neutralité entre l’État islamique et les chrétiens d’Orient.

Elle a bien raison : entre des islamistes qui massacrent, violent, pillent, détruisent et kidnappent et des chrétiens sans défense qui sont obligés de fuir pour échapper à la conversion forcée ou à la mort, c’est compliqué de prendre partie. Clin d’œil cruel que celui de la RATP qui prend (le Sanhédrin) pour exemple la veille du Vendredi saint, et abandonne ainsi les chrétiens d’Orient à leur sort…

La « laïcité », c’était déjà osé comme défense, mais la « neutralité », c’est franchement inaudible…

Il doit bien y avoir une raison, pourtant. Peut-être le « plus gros contrat jamais signé » par la RATP le 20 novembre dernier avec l’Arabie saoudite pour l’exploitation des réseaux de bus de Riyad ? Ou la peur de compromettre celui pour lequel on s’est porté candidat – la décision devrait intervenir bientôt – concernant, cette fois, l’exploitation du métro de Riyad ?
La susceptibilité de certains de ses employés ou passagers ?

Pauvre France, que les chrétiens d’Orient appelaient encore récemment leur « tendre mère »…

À moins que les Français ne réparent cette honte en se précipitant au concert qui sera, malgré tout, au profit des chrétiens d’Orient, et profitent de la polémique pour faire un don aux quelques associations qui œuvrent courageusement pour ne pas oublier cette tradition française millénaire de protection des chrétiens persécutés… [Charlemagne/Haroun Al-Rachid]