mercredi 18 juin 2014

Turquie : Prison à vie contre deux ex-généraux

Prison à vie contre les deux derniers auteurs du coup d'Etat militaire de 1980

La justice turque a sans surprise condamné mercredi à la prison à vie deux ex-généraux qui avaient participé au coup d'Etat militaire sanglant de 1980, nouvelle étape de la lutte de pouvoir qui oppose l'armée au gouvernement islamo-conservateur.

Au terme de deux ans d'un procès historique, la Cour criminelle d'Ankara a suivi les réquisitions du parquet et prononcé la peine maximale contre l'ex-général Kenan Evren, 96 ans, chef de la junte et ancien président de la République de Turquie, et contre l'ancien commandant de l'armée de l'air Tahsin Sahinkaya, 89 ans.

Le verdict a été salué par une salve d'applaudissements du public, qui a scandé "ce n'est qu'un début, les putschistes vont rendre des comptes !"

En ouvrant l'audience, le procureur a une dernière fois dénoncé le rôle joué par les deux accusés, coupables à ses yeux d'avoir favorisé "un climat propice à une intervention militaire par une série d'actions illégales" avant de "renverser l'ordre constitutionnel".

L'avocat des deux officiers, Bülent Acar, a dans la foulée dénoncé ces charges. "Cette cour n'est pas compétente pour juger les suspects", a-t-il plaidé.

Interrogés une dernière fois par le juge, MM. Evren et Sahinkaya, qui s'exprimaient par vidéoconférence depuis leur chambre d'hôpital en raison de leur état de santé, ont répondu qu'ils n'avaient "rien à ajouter à la défense de leur avocat".

Pour ces mêmes motifs, les deux ex-généraux, que la Cour a officiellement dégradés mercredi, devraient être dispensés d'effectuer leur peine.

En novembre 2012, ils avaient assumé leur intervention sans remords, affirmant avoir agi par amour de la patrie.

"Je n'ai pas de remords (...) Nous avons fait ce qui était juste à l'époque. Si c'était à refaire aujourd'hui, je ferais la même chose" pour mettre un terme à l'instabilité politique qui régnait dans les années 1970 en Turquie, s'était défendu l'ex-général Evren.

"Les forces armées turques ont accompli le 12 septembre 1980 leur devoir envers le peuple. Nous avons fait la meilleure chose possible à l'époque", avait renchéri son ancien compagnon d'armes.

L'armée turque, qui s'est longtemps considérée comme la gardienne de l'héritage laïque de la République de Turquie fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk, a exercée une véritable tutelle sur la vie politique du pays et conduit trois coups d'Etat depuis 1960.

Son intervention a également provoqué la démission du premier gouvernement islamiste au pouvoir en Turquie, en 1997.

A l'issue du putsch de 1980, cinquante personnes ont été exécutées, 600.000 arrêtées, des dizaines ont succombé à la torture et de nombreuses autres ont disparu.

Le procès de MM. Evren et Sahinkaya, le premier intenté en Turquie aux responsables d'un coup d'Etat, s'inscrit dans la lutte de pouvoir que se livrent l'armée et le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), au pouvoir depuis 2002.

Dans deux autres affaires retentissantes, la justice turque a prononcé en septembre 2012 en août 2013 de lourdes peines de prison contre des centaines d'officiers accusés d'avoir tenté de renverser l'actuel gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Mais, après une plainte de l'état-major jugeant que les preuves contre ses soldats avaient été "fabriquées", le régime a ouvert en décembre la voie à une révision de ses procès.

Inattendu, ce revirement est intervenu alors que le gouvernement était empêtré dans un vaste scandale de corruption dont il soupçonne ses ex-alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen d'être à l'origine.

Le mouvement "güleniste" est très influent dans la police et la justice et certains des magistrats qui ont instruits les procédures contre les militaires condamnés sont soupçonnés d'en être très proches.

En février, le gouvernement de M. Erdogan a par ailleurs fait voter une loi qui a supprimer les tribunaux spéciaux qui jugeaient jusque-là les militaires.
 (AFP, 18 juin 2014)

Kenan Evren, le dernier général président de la Turquie

Général puis président, il finit sa carrière au banc des accusés. A l'origine du coup d'Etat de 1980, Kenan Evren, condamné mercredi à 96 ans à la prison à vie, a symbolisé la toute-puissance de l'armée dans la vie politique turque, puis son irrémédiable déclin.

Peu réputé pour son charisme, le chef d'état-major des forces armées turques a pris le pouvoir du pays le 12 septembre 1980 par la force des chars et des baïonnettes, avant de le diriger d'une main de fer pendant plus de neuf ans.

Après les coups de force de 1960 puis 1971, et avant celui de 1997, le putsch ourdi par le général Evren fut de loin le plus sanglant: des centaines de milliers de personnes arrêtées, environ 250.000 inculpées, 50 détenus exécutés, des dizaines d'autres morts en prison sous la torture et des dizaines de milliers de Turcs se sont exilés.

A l'époque salués par la majorité d'une population lasse de l'instabilité politique et sociale, les militaires ont justifié leur intervention par la nécessité de maintenir l'ordre dans un pays alors agité par les pulsions extrémistes, de droite comme de gauche.

Droit dans ses bottes, il avait sèchement répondu aux défenseurs des droits de l'Homme qui dénonçaient la pendaison d'un jeune homme de 17 ans reconnu coupable d'avoir tué un soldat lors des affrontements qui avaient suivi le coup d'Etat.

"Si vous ne pendez pas ceux qui le méritent, ils se propagent comme un virus", avait-il lancé à ses détracteurs.

Plus de trente ans après, rattrapé par la justice, Kenan Evren a servi les mêmes justifications, et la même absence de regrets, à ses juges.

"Si c'était à refaire, nous répéterions exactement la même opération aujourd'hui", a affirmé le vieil officier en novembre 2013 lors d'une audience où il témoignait, couché sur son lit d'hôpital. "Je n'ai aucun remords".

Kenan Evren est né à Alasehir (ouest) le 17 juillet 1917 dans une famille d'immigrés turcs des Balkans, en plein crépuscule de l'empire ottoman.

- "Pinochet turc" -

Eduqué dans des institutions militaires, il entre dans l'armée en 1938, l'année de la mort du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk.

Après un passage en Corée pendant la guerre qui coupe le pays en deux en 1953, l'officier décroche sa première étoile de général en 1964. C'est l'époque où l'armée s'érige en gardienne de l'héritage laïque et autoritaire du kémalisme et pèse de tout son poids sur la vie politique du pays.

Sitôt nommé à la tête de l'armée en 1978, Kenan Evren adresse une première mise en garde au Premier ministre de l'époque, Süleyman Demirel, qu'il juge incompétent. Deux ans plus tard, il prend le pouvoir.

Dans la foulée du coup d'État, il fait voter une Constitution autoritaire, qui reste encore en vigueur en dépit de nombreux amendements.

Après les législatives de 1983, le général se fait nommer président de la République, un poste qu'il occupe jusqu'en 1989 avant de se retirer de la vie politique pour se consacrer à la peinture dans sa villa de la station balnéaire cossue de Marmaris.

Celui qui fut parfois surnommé à l'étranger le "Pinochet turc", se mue en artiste branché, spécialisé dans le nu féminin. Une entreprise turque dépensera 240.000 dollars (176.000 euros) pour une de ses huiles. "Je sais que ma peinture ne vaut pas ça (...) il ne l'ont même pas regardé", minaude-t-il en 1993 dans la presse.

Rien ne semble alors devoir menacer la retraite paisible du vieil officier. C'est sans compter avec le nouveau maître du pays, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, bien décidé à faire rentrer définitivement l'armée dans le rang.

Après une réforme constitutionnelle en 2010, Kenan Evren perd son immunité et devient en avril 2012, avec l'ex-chef d'état-major de l'armée de l'air Tahsin Sahinkaya, le premier putschiste jugé pour "crimes contre l'Etat".

"Je préfère me suicider plutôt que d'être jugé", avait péroré le retraité avant son inculpation en 2011. Il n'aura jamais mis sa menace à exécution. 
(AFP, 18 juin 2014)


source : 


Trois enterrements (II)


Trois enterrements (2e partie et fin)



Henri Jean SABY en Artsakh




Suite à la mise en place d’un tombeau digne de ce nom pour Henri Jean Saby dans le cimetière Tokhmak d’Erevan, Varoujan Sirapian, président de l'Institut Tchobanian, a profité de son court séjour en Artsakh pour visiter et fleurir la plaque commémorative du même H. J. Saby dans le cimetière de la Fraternité (Yeghpayragan kerezman) à Stepanakert.



Mardi, le 17 juin, accompagné de Gourgen Melikyan, héros d’Artsakh et recteur de la faculté des Etudes Orientales de l’Université d’État d’Erevan, Varoujan Sirapian a d’abord rendu hommage au monument aux morts pour les victimes de la guerre.
V. Sirapian devant le monument aux morts du cimetière de la Fraternité- Stepanakert (Artsakh)


Ensuite il s’est rendu au khatchkar dédié aux héros anonymes près duquel se trouve une plaque commémorative au nom de Henri Jean Saby.

Col. Gourgen Melikyan et Varoujan Sirapian devant la plaque commémorative de H J Saby.
Visiblement, il s’agit plutôt d’une plaque temporaire puisque n’y sont mentionnées ni dates ni précisions quant à la personnalité de H. J. Saby. 


La plaque commémorative de H. J. Saby- cimetière de la Fraternité - Stepanakert.



Une lettre sera adressée par l’Institut Tchobanian aux autorités compétentes afin de compléter ces informations.


Reportage et photos
Anthony S. K.
Stepanakert - 17.06.2014

mardi 10 juin 2014

Trois enterrements : Un oubli réparé



Henri Jean SABY

Trois enterrements : Un oubli réparé


Lors de sa visite en Arménie, en mars 2014, Varoujan Sirapian, président de l’Institut Tchobanian, a été informé par son ami Samvel Gasparian, éditeur, de la présence d’un tombeau délaissé dans le cimetière de Tokmakh, au nom d’un certain Henri Jean Saby, « un Français qui a beaucoup œuvré pour les Arméniens et qui a voulu que ses cendres soient enterrées en France, en Arménie et en Artsakh ».
Henri Jean SABY, ancien Député européen (photo CDCA, 2003)

Une rapide enquête révèle qu’il s’agissait de l’homme politique français qu’il avait fait voter, en juin 1987, une résolution au Parlement européen reconnaissant le Génocide arménien.

Intrigué, V. Sirapian, accompagné de S. Gasparian se rendait au cimetière pour constater, avec consternation, un tombeau « nu » sans aucune protection et avec un simple écriteau mentionnant le nom, les dates de naissance et de décès (1933-2011).

Le tombeau de H. J. Saby tel qu'il a été découvert en mars 2014.
Henri Jean Saby, une personnalité forte, droite et juste, a été des tous les combats pour la dignité humaine ; défendre les prisonniers politiques comme Nelson Mandela, ceux du Togo et du Rwanda en passant par le Chili et particulièrement l’engagement pour la reconnaissance du Génocide arménien sur le plan international. Élu au Parlement européen en 1981, il avait mené un combat âpre pour faire adopter, malgré l’opposition de Simone Veil, la résolution reconnaissant le Génocide des Arméniens. Sa devise était « Toujours la justice et la vérité. Rien que cela ».

Il était impensable et inacceptable de laisser le tombeau de cet homme valeureux, qui avait choisi d’être enterré en Arménie pour l’amour qu’il portait à ce pays. Suite à une lettre rédigée par Samvel Gasparian au Maire d’Erevan, le nécessaire a été fait rapidement et le tombeau a été préparé juste avant le 24 avril.
V. Sirapian rend hommage à H. J. Saby. A sa gauche A. Sukiassian, Maire-adjoint d'Erevan, et Séta Mavian, journaliste.

Profitant de la présence en Arménie de V. Sirapian, la Mairie d’Erevan a organisé une petite cérémonie pour honorer le tombeau de ce grand homme, H. J. Saby. Au nom de l’Institut Tchobanian,  V. Sirapian a rendu hommage à H. J. Saby puis, accompagné de quelques amis, a fleuri sa tombe. 

Mme Monique Nicolas, vice-consul de France, était également présente à la cérémonie.
Était présent aussi M. A. Sukiasyan, adjoint au maire à la culture d’Erevan, Mme Monique Nicolas, vice-consul de France représentant l’Ambassade de France, Giro Manoyan de la FRA, la journaliste Séta Mavian, Lime Media et Yerkir Media…

Varoujan Sirapian avec son ami Samvel Gasparian, qui avait découvert le tombeau abandonné.

Dans les jours qui viennent, lors de sa prochaine visite en Artsakh, Varoujan Sirapian fleurira aussi le troisième tombeau de H. J. Saby, au cimetière de Stepanakert, appelé « Cimetière fraternel. »


Yerevan, 10.06.2014
Antony S. K.

 




vendredi 6 juin 2014

MONTE MELKONIAN: A TALENTED SCHOLAR and...

 MONTE MELKONIAN: 
A TALENTED SCHOLAR 
and DEFENDER OF KARABAKH’S SELF-DETERMINATION  

In assessing the grand victories of May, in particular, the victory won at the World War II and the liberation of Shushi, it is important not only to perceive the value of feat of arms of the Homeland’s defender, but also to represent him as a gifted person, a patriot and an intellectual. In the history of the Armenian people instances are not rare when a scholar or a man of art, at a fatal hour for his people, rose in arms to defend his Homeland, the spiritual values ​​and glorious traditions of the nation. Such examples were numerous, especially in the 20th century, and in particular - in the Artsakh liberation war. In this aspect, characteristic is the image of Monte Melkonian, the National Hero of the Republic of Armenia (RA). It is no mere chance, that Hayk Kotanjian - Advisor of the RA Minister of Defense, Head of the Institute for National Strategic Studies, MOD, RA, Doctor of Political Science, visiting Levon Shant Secondary School N 4 in Yerevan - where within the anniversary of the liberation of Shushi an event devoted to the memory of Monte Melkonian was organized by schoolchildren of 5-6 classes - presented them with a bibliographically unique edition of Monte Melkonian’s Master’s Thesis titled "Urartian Rock-Cut Tombs. Description and Analysis". The General’s gift embraced a special meaning, as it was intended to introduce Monte Melkonian to the public anew.
In 1995, when after the armistice the Republic of Armenia within its limited capacities started to build the Armed Forces and consolidate the Army, when, due to cyclic power cutoffs, poor transport, and food shortage the activities of the majority of enterprises and institutions, primarily academic and educational establishments, were put on hold, Monte Melkonian’s widow Seda and Dr. Aram Kalantaryan, the Director of the Institute of Archaeology and Ethnography, National Academy of Sciences (NAS), RA, turned to Dr. Hayk Kotanjian with a request to publish the Master’s thesis of the national hero having bravely fallen on the battlefield. Under the high patronage of the then Minister of Defense, National Hero of Armenia Vazgen Sargsyan and with the assistance of his Deputies Vahan Shirkhanyan and Hmayak Aroyan, it was decided to immediately publish this valuable research, which Monte Melkonian had defended for Master’s Degree in “Archaeology and History of Asia” at the prestigious University of Berkeley, US, in 1978. Before that, Monte had graduated the four-year Bachelor’s program in 2.5 years. He mastered seven languages.

Introducing his research work to the public was of great importance as it represented Monte Melkonian, the former fighter of the Armenian Secret Army for the Liberation of Armenia (ASALA), who rose to defend Nagorno-Karabakh - self-determined in compliance with the legislation then in force - in a new way, as a talented researcher from the US and a young Armenian, who, abandoning a brilliant career of a scholar abroad (he had been enrolled in Postgraduate studies at the Oxford University, but quit it), came to selflessly and entirely devote himself to the noble cause of defending the Armenians of Artsakh. Moreover, the publication of the freedom-fighter’s research through depicting his true image neutralized the enemy’s deliberate attempts to denigrate Monte Melkonian.
So as to organize a decent publication of the freedom-fighter’s research paper an editorial team was created under Dr. Hayk Kotanjian’s supervision, which was to work on the translation text minutely and with interest, and issued it meeting the academic criteria and requirements. The editorial team comprised of the academic partners from the Institute of Archaeology and Ethnography, NAS, RA - PhDs in History Rusan Mkrtchyan, Simon Hmayakyan, Ashot Piliposyan, Pavel Avetisyan; highly skilled specialists of the defense-academic journal MOD, RA “Haykakan Banak” (“Armenian Defense”) - Doctor of History, Professor Boris Balayan, PhD in Philosophy, Associate Professor Vladimir Baghdasaryan,  Executive Editor Davit Chilingaryan, Art and Technical Editor Razmik Gevorgyan, Graphic Designer Sergey Narazyan,  as well as a group of professional officers on computer software support from the Computing Center of the MOD, RA, under the guidance of Chief Specialist Samvel Atoyan.
The selfless efforts by the team did yield the desired result: the product of Monte Melkonian’s scientific thinking turned into an academic publication, which was the continuation of the series of the “Archaeological Monuments of Armenia” by the Institute of Archaeology and Ethnography, NAS, RA, interrupted due to lack of required resources. It was the defense-academic journal “Haykakan Banak”, MOD, RA, to be the publisher. At the request of Monte’s widow the publication was sent to the Universities of Sorbonne, Berkeley and to other academic educational centers of the world.
It should be highlighted that Monte Melkonian was, as a matter of fact, born for science. Arriving in Armenia he showed a great interest in the academic centers of Armenia, including the Institute of Oriental Studies of the National Academy of Sciences of Armenia. He used to attend that Institute throughout a month, communicate with the members of the Institute, and take part in academic discussions. He was very happy to find out that there was a Department of Arabic Studies at the Institute. At that time I was not only the Deputy Director of the Institute, but also the Head of the above-mentioned Department. We often used to have talks on the important role the Arabs had played in saving the Armenians deported in the course of the Armenian Genocide in the Ottoman Empire. He underlined that if it weren’t for the Arabs and their support, the contemporary Armenian Diaspora would never survive. He even wanted to draft a perspective plan on developing the Arabic studies. But he didn’t manage to. The Karabakh war broke out, and Monte changed his pen with the sword.
Later on, one of his friends, Dean of the Department of Oriental Studies of Yerevan State University Dr. Gurgen Melikyan, one day phoned me. There was such a deep grief in his voice that we were all stunned. He said: “Monte is gone…” For his merits to the Republic of Nagorno-Karabakh Monte Melkonian was awarded the highest title of the “Hero of Artsakh” and the order of “Golden Eagle”. In 1996 he was posthumously awarded the highest honorary title of the “National Hero of the Republic of Armenia”.
But the memory of him is alive. So now, Monte Melkonian, the National Hero of the Republic of Armenia, the Hero of Artsakh appears before the grateful descendents not only in the image of a true knight of his Homeland, but also as a talented scholar, who sacrificed his career and life for the sake of the freedom of his Homeland and for the independence and development of its people.
 
Nikolay Hovhannisyan
Doctor of History, Professor
Corresponding Member of the NAS, Armenia
Honored Scientist