D’ordre de mon gouvernement et en réponse à la lettre du
Représentant permanent de la France datée du 7 février 2018 (S/2018/104),
je vous informe de ce qui suit :
La France n’a de cesse de véhiculer au Conseil de sécurité des mensonges et
des allégations peu fiables par l’intermédiaire de lettres visant à déformer la
réalité et à protéger l’organisation terroriste Front el-Nosra, branche
d’Al-Qaida en Syrie inscrite sur la liste des organisations terroristes tenue
par le Conseil de sécurité, ainsi que les entités et individus qui lui sont
associés. Cela s’inscrit dans le cadre de la politique adoptée par la France
depuis le début de la crise en Syrie, puisqu’elle joue un rôle de chef de file
dans l’apport de diverses formes d’appui aux organisations terroristes opérant
en Syrie, au premier rang desquelles le Front el-Nosra et les groupes
terroristes qui lui sont affiliés. Les médias ont prouvé, par l’image et le
son, que le Gouvernement français finançait ces organisations, sans parler de
la position scandaleuse adoptée par les gouvernements successifs français dans
les instances internationales.
La lettre susmentionnée adressée au Président du Conseil de sécurité par le
Représentant permanent de la France le 7 février 2018 montre indéniablement que
le Gouvernement en place n’a aucune intention de changer de ligne politique par
rapport aux gouvernements précédents et continue de soutenir le terrorisme et
de protéger les organisations terroristes. Ce comportement a nui à la
réputation de la France dans la région et dans le monde entier et l’a classée
parmi les pays qui troquent la vie et la dignité des Syriens contre une poignée
de pétrodollars et quelques barils de pétrole.
La République arabe syrienne rejette les positions hostiles de la France,
qui visent à exercer une plus grande pression politique et à menacer la souveraineté
syrienne de façon agressive. En outre, tant qu’elle soutiendra le terrorisme et
que ses mains tremperont dans le sang syrien, la France ne sera pas en mesure
de jouer le moindre rôle dans l’instauration de la paix en Syrie et n’aura pas
son mot à dire sur les affaires intérieures de ce pays.
La République arabe syrienne engage le Conseil de sécurité à mettre fin aux
agissements de la France, qui entament la crédibilité du Conseil,
contreviennent à ses résolutions, bafouent la Charte des Nations Unies et
permettent aux terroristes d’être entendus, représentés et protégés au sein
même du Conseil. En outre, par ces pratiques, la France ne se conforme pas au
rôle qui devrait être celui d’un membre permanent du Conseil de sécurité.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la
présente lettre comme document du Conseil de sécurité.